PARIS, 18 novembre 2013 (AFP) - L'opposition iranienne en exil a affirmé lundi disposer d'informations sur un nouveau site secret du programme nucléaire iranien, et exhorté la communauté internationale à la "fermeté" alors que s'ouvrent cette semaine à Genève de nouvelles négociations entre l'Iran et les grandes puissances.
"Aujourd'hui nous dévoilons l'existence d'un autre site nucléaire non déclaré", a affirmé Mehdi Abrichamtchi, du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), lors d'une conférence de presse à Paris.
Le site, dont le nom de code est "012" est situé, selon les opposants, à 10 km de la ville de Mobarakeh, capitale de la province du même nom dans le centre de l'Iran.
Le site, dont le nom de code est "012" est situé, selon les opposants, à 10 km de la ville de Mobarakeh, capitale de la province du même nom dans le centre de l'Iran.
Selon le CNRI, qui dit s'appuyer sur des "sources en Iran", dont "certaines au sein du régime", les travaux de ce site ont commencé en 2005. "Ce site nucléaire a été construit en toute clandestinité et dissimulé dans une vaste zone militaire. Cette zone militaire lui donne la couverture indispensable pour éviter toute curiosité", selon le CNRI.
"Ca peut être un lieu pour des recherches, ou pour d'autres aspects (...) Nous n'avons pas de renseignements sur l'installation par exemple de centrifugeuses", a reconnu M. Abrichamtchi, précisant que les informations avaient été transmises au gouvernement français et à l'Agence internationale de l'Energie atomique.
"Ca peut être un lieu pour des recherches, ou pour d'autres aspects (...) Nous n'avons pas de renseignements sur l'installation par exemple de centrifugeuses", a reconnu M. Abrichamtchi, précisant que les informations avaient été transmises au gouvernement français et à l'Agence internationale de l'Energie atomique.
Les opposants iraniens du CNRI et de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple (OMPI) avaient révélé en 2002 l'existence du programme nucléaire iranien. Farouchement opposés au régime des mollahs, ils alertent régulièrement sur l'évolution du programme.
L'Iran et les grandes puissances se retrouvent à partir de mercredi à Genève pour tenter de finaliser un premier accord sur le programme nucléaire controversé iranien, après d'intenses négociations inabouties il y a 10 jours.
"La bonne position face a ce régime reste la fermeté, augmenter la pression et l'empêcher de tromper le monde sur son programme nucleaire", a mis en garde M. Abrtichamtchi.
L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux, malgré ses dénégations répétées, de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Le pays est sous le coup de plusieurs résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies, renforcées par des sanctions économiques des Etats-Unis et des pays de l'Union européenne qui ont durement affecté l'économie du pays.
"La bonne position face a ce régime reste la fermeté, augmenter la pression et l'empêcher de tromper le monde sur son programme nucleaire", a mis en garde M. Abrtichamtchi.
L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux, malgré ses dénégations répétées, de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. Le pays est sous le coup de plusieurs résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies, renforcées par des sanctions économiques des Etats-Unis et des pays de l'Union européenne qui ont durement affecté l'économie du pays.
Par Europe1.fr avec Reuters - 17 novembre 2013
RépondreSupprimerFrançois Hollande a posé dimanche à Jérusalem quatre conditions à la conclusion d'un accord intermédiaire sur la question du nucléaire militaire iranien, qui doit faire de nouveau l'objet de discussions cette semaine à Genève. Lors d'une conférence de presse après un entretien avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président français a rappelé la position de fermeté de la France sur ce dossier.
"Ces derniers jours, il y a eu des avancées, elles sont incontestables mais elles ne sont pas parues suffisantes", a-t-il déclaré. "Nous ne voulons rien autoriser qui pourrait être un doute sur les intentions de l'Iran", a-t-il ajouté. "Nous maintiendrons la pression".
L'une des conditions posées par François Hollande est le placement sous contrôle international de "l'intégralité des installations nucléaires iraniennes". Il a aussi demandé la suspension de l'enrichissement d'uranium à une concentration fissible de 20%, ainsi que la réduction des stocks existants.
Le France demande, enfin, l'arrêt de la construction du réacteur de recherche d'Arak, installation qui inquiète l'Occident dans la mesure où, une fois achevé, elle pourra produire des substances susceptibles de servir à la fabrication de bombes nucléaires. "Voilà les points qui sont pour nous essentiels comme garanties d'un accord", a conclu le président français.