Le 1er septembre 2013, des hommes armés ont fait irruption dans le camp d’Ashraf en Irak, qui accueille depuis des années des dissidents politiques iraniens en exil. Au moins 52 résidents ont été abattus. Selon des éléments de preuve crédibles, dont des enregistrements vidéo et des photos, la plupart des 52 victimes ont reçu une balle dans la nuque ; certaines étaient menottées.
Le Gouvernement irakien a nié toute responsabilité dans l’attaque mais s’est engagé à ouvrir une enquête sur ces violences meurtrières. A ce jour, les conclusions officielles de ces investigations n’ont pas été rendues publiques.
Nous sommes indignés de constater que près de 12 semaines après ce raid meurtrier, les auteurs de ces atrocités n’ont toujours pas été traduits en justice. Une enquête internationale indépendante doit être conduite dans les meilleurs délais.
Toujours au cours de ce raid sur le camp d’Ashraf, sept dissidents iraniens, six femmes et un homme, tous membres de l'Organisation des moudjahidines du peuple iranien (groupe d’opposition iranien) ont été enlevés.
Des informations tendent à indiquer que ces sept personnes seraient détenues par les forces de sécurité irakiennes dans un centre de détention secret à Bagdad. Elles risquent d’y subir des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements et pourraient être renvoyées de force en Iran.
Nous exhortons les autorités irakiennes à libérer ces sept Iraniens, à moins qu’ils ne soient dûment inculpés d’une infraction pénale reconnue au niveau international, à s’assurer qu’ils soient protégés contre la torture et d’autres formes de mauvais traitements et à ne pas les renvoyer de force en Iran, où leur vie serait en danger.
Nous invitons le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à fournir une protection aux résidents du camp Liberty conformément à son mandat
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