Un responsable du ministère de la Culture du gouvernement Rohani, chargé de limiter l'accès aux médias, a annoncé que de nouveaux sites, longtemps tolérés par le régime, seront bloqués dans un avenir proche.
Le principal objectif du régime consiste à combattre les sites de l'opposition. Mais selon un sondage 70 % des jeunes iraniens utilisent contournent la censure pour aller sur internet.
Le chargé de presse du ministère de la Culture et de l'Orientation a déclaré que le régime bloquera tout site d’info qui n'aura pas été enregistré.
La nouvelle vague de blocage qui pourrait toucher des milliers de sites tombe quelques jours après l’annonce du ministère comme quoi tous les journaux en ligne étaient désormais tenus de s'inscrire auprès du ministère.
Hossein Entezami a déclaré que toutes les nouvelles et tous les sites d’actualités « seront désormais chargés de fournir le nom et l'adresse du propriétaire et de son directeur » aux autorités.
Etant donné qu’actuellement seulement 229 sites sont enregistrés auprès du ministère de la Culture et de l'Orientation, il faut s’attendre à voir des milliers d'autres sites passer à la trappe sous peu.
Des millions de sites sont bloqués en Iran. En 2013, une étude a montré qu'un large éventail de sites Web, y compris liés à la santé, la science, au sport, aux actualités, et même au commerce en ligne sont bloqués. Près de 50% des cinq cents premiers sites visités au monde sont bloqués, comme Facebook, Twitter et Google Plus.
Ahmed Shaheed, Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme en Iran, avait dénoncé dans son dernier rapport le filtrage de "millions de sites par la république islamique". Il avait notamment écrit:
L'accès aux contenus considérés offensants ou subversifs est limités par la loi, et où les médias, journalistes, blogueurs et autres internautes sont souvent poursuivis pour la publication ou la gestion de contenus en ligne considérés comme "propagande contre" le gouvernement. Quelque 37 journalistes et net-citoyens sont actuellement détenus en Iran, dont 16 internautes, arrêtés l'année dernière, qui avaient mis sur pied un site d'infos techno-gadget.
Une autre étude a conclu que la vitesse d'Internet est volontairement réduite afin de frustrer les utilisateurs et limiter la communication. Par exemple, le trafic et la vitesse Internet a considérablement diminué dans les jours qui ont suivi l'élection présidentielle iranienne de 2009 et dans les semaines qui ont précédé l'élection de 2013. Les limitations ont également été perceptibles durant les périodes de bouleversement politique internationale, y compris pendant le printemps arabe.
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