mardi 1 décembre 2015

Communiqué du CPID : les vraies positions du régime iranien sur les attents de Paris


Communiqué du Comité parlementaire pour un Iran démocratique
A la suite des attentats terroristes perpétrés à Paris le 13 novembre dernier, l’exigence d’une réponse internationale coordonnée à la hauteur de la gravité de la situation que connaissent l’Irak et la Syrie pour éradiquer le terrorisme djihadiste et combattre l’islamisme radical est encore plus forte que par le passé.
Devant le Parlement réuni en congrès ce lundi 16 novembre, le Président de la République a décidé d’intensifier les frappes contre Daech et a appelé à une « grande et unique coalition » pour gagner cette guerre qui a été déclarée à la France et à l’ensemble de l’humanité. La France a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU qui devrait se réunir très prochainement et pourrait être conduit à superviser la mise en œuvre des décisions adoptées à Vienne samedi dernier sur la situation en Syrie.
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique se félicite de ces initiatives françaises et soutient la position du Président Hollande visant à rassembler la communauté internationale dans le combat contre l’intégrisme islamique.
Il partage cependant pleinement les interrogations exprimées à l’Assemblée nationale le mercredi 18 novembre par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, en réponse à une question de la présidente de la Commission des affaires étrangères sur la position de la République islamique d’Iran dans ce conflit. Celui-ci a en effet indiqué que « s’ils (les Iraniens) se sont associés à l’hommage rendu aux victimes à Paris, en revanche, il (Laurent Fabius) n’a pas, jusqu’à présent, observé de modification de posture, ni dans leur langage sur la transition politique, qui reste nécessaire, ni sur les combats eux-mêmes ».
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique rappelle la responsabilité historique du régime iranien dans l’extension de l’islamisme radical depuis 30 ans et le rôle qu’il a joué et continue de jouer dans la région, en Irak comme en Syrie, qui a contribué à la déstabilisation de ces deux pays et en particulier son soutien inconditionnel à Bachar El Assad qui est le premier responsable de l’extension de Daech. Les réactions de Bachar El Assad aux attentats de Paris et celles des principaux responsables du régime iranien, renvoyant la responsabilité de ces attentats aux positions exprimées par la France et aux actions qu’elle a engagées contre Daech en Syrie en témoignent. Ainsi :
- Abou Talebi, conseiller politique du président Hassan Rohani et ancien ambassadeur du régime en France, a qualifié les crimes terroristes à Paris d’« inévitables, de conséquence des mesures arbitraires de l’Occident pour soutenir le terrorisme... et d’avoir négligé les avertissements de l’Iran ces dernières années »,
- le général Massoud Jazayeri, commandant d’état-major adjoint des forces armées a affirmé pour sa part que « les français ont payé le prix du soutien de leur gouvernement à Daech et au terrorisme (…) et que si l’Occident continue à soutenir le terrorisme..., ils devront s’attendre à déclarer l’état d’urgence dans d’autres parties du continent européen. » (Agence de presse affiliée aux Pasdarans, 14 novembre 2015),
- Sadegh Laridjani, chef de l’appareil judiciaire du régime iranien, a déclaré le 16 novembre que « ceux qui ont facilité l’entrée des terroristes en Irak et qui ont ensuite soutenu ces terroristes sont maintenant confrontés aux conséquences de leurs actes»,

- Le journal Keyhan – qui reflète les points de vue du Guide suprême des mollahs, Ali Khameini, – a en fin réagi dans un éditorial en l’espace de quelques heures aux attentats de Paris sous le titre : « Le chien enragé de Daech a mordu le pied de son propre maître ». Hossein Chariatmadari, directeur de Keyhan affirme ainsi que « dans son discours daté du 2 juin 2014, le Guide suprême avait prévu que dans un avenir proche, ces terroristes vont se retourner contre ceux qui les avaient initialement soutenu. La France est un des alliés les plus proches de l’Amérique. Si les Français veulent venger leurs morts, ils doivent avant tout demander des comptes aux dirigeants de leurs propre pays. Les tueries à Paris n’est que le commencement de ce qui a été prévu il y a un an et demi par le Guide suprême. Il avait dit que les pays qui ont semé le vent en soutenant le terrorisme vont récolter la tempête. Les choses ne font que commencer à Paris »
Dès lors, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique estime que les conditions d’une association de l’Iran à la grande coalition internationale qu’il faut impérativement constituer dans les meilleurs délais ne sont aujourd’hui pas réunies et appelle les dirigeants de la communauté internationale à la plus grande lucidité sur la responsabilité historique et actuelle de la République islamique d’Iran dans la situation actuelle.

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