Sean Coughlan, un correspondant chargé des questions de l'enseignement pour la BBC a écrit un rapport sur l'intensification de la campagne de harcèlement et d'emprisonnement des représentants des syndicats d'enseignants par le régime iranien. Il fait référence à Hachem Khastar, dirigeant du syndicat des enseignants de Mashhad qui a été emprisonné à trois reprises, qui a confirmé qu' « il y a eu des grèves de la faim organisées par les enseignants pour protester contre les emprisonnements et le déni des droits de l'homme ».
M. Khastar soutient que ses incarcérations étaient dues au fait qu'il avait publiquement soutenu « les enseignants innocents de l'Iran » et leur appartenance à un syndicat indépendant. Il a dit que les enseignants en Iran veulent réaliser la démocratie à travers le mouvement des enseignants, mais il est bien conscient qu'il prenait un risque, sachant qu'à tout moment il pouvait être arrêté et ramené en prison.
M. Khastar a également souligné que de nombreux enseignants, en secret, ont aidé leurs collègues emprisonnés en recueillant de l'argent pour soutenir leurs familles.
M. Coughlan a déclaré que l'éducation internationale, un groupe international représentatif pour les syndicats de l'enseignement, est préoccupée par la situation en Iran. Un représentant du groupe a déclaré que, bien qu'ils soient au courant d'un certain nombre d'arrestations, il est très difficile d'obtenir des informations concrètes parce que «l a plupart des dirigeants sont en prison ou en exil ». Ils ont invité le représentant du syndicat d'enseignants de Téhéran pour qu'il s'exprime lors d'une conférence cette année, mais il n'a pas pu participer parce qu'il avait été arrêté et emprisonné.
M. Coughlan a déclaré que, bien que certains enseignants soient remis en liberté, il n'est pas certain que les accusations portées contre eux seront abandonnées ou si elles seront utilisées pour une future détention.
L'ITTA (Association d'affaires des enseignants iraniens) a déclaré : « Nous n'acceptons pas les accusations liées à la sécurité pour les activistes civils. Nous croyons qu'aucun enseignant ne devrait souffrir d'emprisonnement pour s'être occupé de sujets civils et éducatifs. La prison ne doit pas être la réponse aux demandes des enseignants ».
M. Khastar a dit que la situation des syndicats d'enseignants ne s'est pas améliorée en dépit de « l'amélioration des liens internationaux de l'Iran avec l'Occident ». Il a dit qu'étant donné que le régime fait face à de plus en plus de pression, il augmente en conséquence la répression sur les iraniens. « Ils veulent un chef - une personne est le berger et tout le reste, ce sont des moutons. Dans ce système, le peuple doit suivre sans poser de questions ».
En plus des arrestations constantes, la pression est mise sur les familles de ceux qui sont emprisonnés pour que la situation ne s'ébruite pas publiquement. M. Khastar a affirmé qu'il existe un large soutien envers les enseignants. Il dit que la nation iranienne « a changé ».
M. Coughlan a également indiqué dans son article que le Congrès des syndicats du Royaume-Uni « a appelé le gouvernement iranien à respecter les droits des enseignants et a critiqué l'emprisonnement de leurs dirigeants ». Ils ont souligné les questions concernant le taux épouvantable des salaires, les conditions de vie terribles et le manque de sécurité de l'emploi.
Il a également souligné que le Sommet humanitaire mondial qui se tient cette semaine, organisée par l'Organisation des Nations Unies, mettra en évidence qu'une plus grande protection est nécessaire pour les enseignants. En plus de cela, « il y aura un appui en faveur d'une Déclaration de sécurité dans les écoles, qui demande à ce que l'éducation bénéficie d'un statut de protection dans le domaine de la violence politique ».
Source : Stop au fondamentalisme
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