Ce n'est pas un hasard si le régime iranien s'est déchainé dans les prisons au mois de juillet où il a pendu à la chaine une centaine de prisonniers dont trois femmes, dans la plus grande impunité. Le total de femmes pendues sous la présidence de Rohani se monte donc à 80.
La France qui compte envoyer une délégation diplomatique sous peu en Iran, posera-t-elle une seule question sur cette hécatombe, osera-t-elle la condamner ou bien comme si souvent, la poussera-t-elle du pied sous un tapis persan ? La question d'éthique reste et demeure : comment négocier avec un régime qui bat tous les records de pendaisons dans le monde sans exiger de lui la fin des exécutions ? Le silence étant un gage d'impunité pour les bourreaux.
Outre le fait que juillet est un mois de vacances en Occident et que même en période d'activités pas un mot ne filtre dans la presse des démocraties sur ces boucheries mensuelles en Iran, juillet a été un mois où la dictature religieuse a reçu coups sur coups.
D'abord le 1er juillet, avec l'immense rassemblement de dizaines de milliers d’Iraniens à Villepinte au nord de Paris, organisé par la résistance. La dirigeante de l'opposition iranienne Maryam Radjavi y a reçu le soutien de centaines de dignitaires internationaux et d'une foule enthousiaste pour son appel à un changement de régime en Iran.
Ensuite les Congrès américain - Chambre et Sénat - a adopté de nouvelles sanctions contre ce régime extrémiste et intégriste, et pour la première fois en raison des violations des droits humains, ainsi que pour ses tirs de missiles balistiques et on soutien au terrorisme. Le plus important étant que son épine dorsale, les gardiens de la révolution (les pasdaran) vont être inscrits sur la liste du terrorisme.
Durement touchés au porte-monnaie, car les pasdaran dominent la part du lion de l’économie iranienne, les mollahs ne pourront plus financer leurs guerres au Moyen-Orient, la répression en Iran, sans parler du minimum vital économique où ils répondent absents depuis des années.
Dans le pays, les campagnes de l'opposition appelant à un changement de régime et à demander des comptes aux mollahs pour les milliers d'exécutions, se multiplient, en particulier la campagne du mouvement pour la justice en faveur des 30.000 exécutions politiques de l'été 1988 (#1988massacre). Ce mouvement en pleine expansion a durement ébranlé le pouvoir.
C'est donc face au danger d'une explosion sociale qui s'annonce à grand bruit que les mollahs pendent à tout va. La seule réponse qu'ils trouvent aux crises est toujours plus de répression et une centaine de d’exécutions au mois de juillet. Il serait bon que l’Occident brise enfin son silence et exige la fin du carnage comme condition préalable à la poursuite de ses relations. Un premier pas pour se mettre enfin du côté de la population iranienne qui aspire à la fin de la dictature religieuse.
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