Selon un rapport publié sur les sites officiels iraniens, le 4 juillet, le chômage et ses conséquences, dont l’indigence, sont les principales causes et motivations des crimes commis en Iran. L'augmentation du taux de chômage chez les diplômés a augmenté la probabilité de crimes commis.
De nombreux jeunes qui ont obtenu une licence, un master ou un doctorat ne trouvent pas de travail dans la province d’Ilam (à l’ouest de l’Iran).
Afin de gagner de quoi faire vivre leur famille, de nombreux diplômés ont dû travailler dans des conditions difficiles dans des restaurants et des hôtels de grandes villes telles que Téhéran. Un diplômé a déclaré : « J’ai passé des examens de recrutement plus de 20 fois pendant ces années et cela a occasionné des dépenses énormes. Bien que j’aie réussi ces examens et ces entretiens, les établissements ont rejeté ma candidature sans raison valable. Malheureusement, le nombre de personnes admises à des postes gouvernementaux est extrêmement bas dans la province d’Ilam. Nous n’avons qu’une infime chance d’être pris. »
Certains de ces jeunes diplômés au chômage ont recours à des emplois à temps partiel dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage et les autres sont autoentrepreneurs. De plus, certains diplômés préfèrent déménager dans les banlieues pour gagner de l’argent afin de ne pas être un fardeau pour leur famille.
Le ministre iranien de l’Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli a visité la ville de Sanandaj jeudi 31 juin 2017 et a déclaré : « Si l’équilibre du développement de la région n’est pas pris en compte, le pays devra faire face à une disparité des classes, à la pauvreté et à la faillite. Il décrit le chômage comme le talon d’Achille du pays, affirmant : « je suis certain que les modèles répétitifs et les mesures éculées ne résoudront pas les problèmes. »
En raison du dysfonctionnement structurel de l'économie iranienne, il sera difficile d'envisager à court et moyen terme la reprise économique en Iran. La revitalisation de l'économie et la réduction du chômage exige des réformes structurelles profondes. Or, la monopolisation de pans entiers de l'économie par les gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) empêche tout déblocage dans ce domaine.
Alors que l'Iran bénéficie d'immenses ressources économiques et humaines, l'amélioration de la situation économique et sociale de ce grand pays restera fortement liée à des changements politiques et des réformes économiques profondes. Des nécessités vitales que refuse le présent régime qui a gaspille les richesses du pays dans sa machine de guerre et de répression.
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