British Committee for Iran Freedom, le 18 juillet 2017 - Lors d'une conférence à la Chambre des communes, le 18 juillet, des dizaines de députés et leurs pairs ont appelé le gouvernement britannique à condamner le massacre des 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988 et à presser le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur l'Iran, à former une commission d'enquête afin de traduire en justice les auteurs de ce crime contre l'humanité.
Les députés d’un groupe multipartite ont été rejoints par de célèbres avocats du Law Society et de la Commission des droits de l’homme du Barreau d'Angleterre et du Pays de Galles.
Quelques 80 députés de tous les principaux partis ont fait un appel similaire au gouvernement lors de la dernière session parlementaire dans une motion, l’EDM 448, « Décès des prisonniers politiques en Iran en 1988 ».
Le Dr Matthew Offord, député conservateur, qui a présidé la conférence, a déclaré : « Il est temps pour l'ONU, son Conseil des droits de l'homme et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur l'Iran de reconnaître le massacre de 1988 comme un crime contre l'humanité et de lancer une enquête sur ces exécutions en masse afin que les responsables puissent être poursuivis devant un tribunal international. Cela correspond pleinement au mandat du Conseil des droits de l'homme de l'ONU et a un précédent international ».
Le Très Honorable David Jones, député conservateur, ancien secrétaire d'État au Pays de Galles, a déclaré : « La situation des droits de l'homme en Iran s'aggrave dans de nombreux domaines et les espoirs de toute amélioration sous la présidence du soi-disant « modéré Rohani » restent une illusion ... nous avons vu une augmentation sans précédent du nombre d'exécutions en Iran depuis son entrée en fonction ».
La Très Honorable Theresa Villiers, députée conservatrice et ancienne secrétaire d'État de l'Irlande du Nord, a souligné que le massacre de 1988 était un crime grave et a déclaré : « Il doit y avoir une fin à l'impunité des Iraniens qui ont commis ce crime contre l'humanité. La communauté internationale doit agir maintenant ».
« Depuis beaucoup trop longtemps, le monde n’est pas parvenu à tenir le régime iranien pour responsable des atrocités et des crimes contre son propre peuple. Les droits de l'homme doivent être au centre de notre politique vis-à-vis de l'Iran et veiller à ce que les responsables du régime, qui sont responsables d'atrocités depuis des décennies, y compris le massacre de 1988, soient traduits devant la justice dans un tribunal international, est une première étape constructive dans une telle politique », a ajouté le député travailliste, Steve McCabe.
Les orateurs ont exhorté le Haut-Commissaire aux droits de l'homme et le Rapporteur spécial, Asma Jahangir, à faire un rapport plus approfondi sur le massacre de 1988 et à conseiller au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies de mettre en place une enquête sur ces exécutions de masse en vue de traduire les auteurs en justice en utilisant les mécanismes des Nations Unies.
Dans un message vidéo lors de la conférence, la Président élue du CNRI, Mme Maryam Rajavi, a déclaré : « Je voudrais inviter les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme à mettre en place une enquête indépendante sur le massacre de 1988 en Iran et demander aux responsables du régime iranien de rendre des comptes pour ces crimes contre l'humanité et prendre les mesures nécessaires pour que les auteurs du massacre de 1988 soient assignés devant la justice ».
En ce qui concerne les interventions nuisibles du régime iranien dans la région, elle a souligné que « des mesures pratiques doivent être prises, y compris la désignation des gardiens de la Révolution (ou les Pasdarans) en tant qu'entité terroriste ».
Le Dr Tahar Boumedra, expert juridique et ancien responsable du Bureau des droits de l'homme de l'ONU en Irak, a présenté le nouveau rapport « Enquête sur les exécutions massives de 1988 en Iran » de l'ONG basée à Londres, « Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran (JVMI) ».
Le rapport a identifié des hauts fonctionnaires du régime iranien, y compris Mostafa Pourmohammadi, le ministre de la Justice au sein du cabinet de Rohani et le candidat à la présidence Ebrahim Raisi, comme étant responsables du massacre de 1988. Le rapport a également révélé l'emplacement des fosses communes en Iran où les victimes ont été secrètement enterrées. Le rapport faisait valoir que les cerveaux et les responsables du massacre de 1988 devraient être traduits en justice par des mécanismes internationaux.
Kirsty Brimelow QC, présidente du Comité des droits de l'homme du barreau, a déclaré : « Au cours de l'été 1988, environ 33 700 personnes ont été pendues. 8 000 ont été tuées en deux semaines. Au cours des dernières années, huit fosses communes anciennement secrètes ont été profanées. Bien qu'il n'y ait aucun doute, ce qui a été comptabilisé, est un crime contre l'humanité, on pourrait également soutenir que cela constitue un génocide ».
« Alors que les auteurs présumés sont identifiables et peuvent être localisés, il est essentiel que des mécanismes juridiques soient mis en place afin que les morts et leurs familles obtiennent justice... Il incombe à tous les pays de veiller à la responsabilisation et à la conduite des enquêtes. Sinon, nous continuons à voir les atrocités du passé empoisonner le présent », a-t-elle ajouté.
Bob Blackman, député conservateur, tout en soulignant la nécessité de désigner le Corps de la Garde révolutionnaire islamique (Les Pasdarans) en tant qu'organisation terroriste, a déclaré : « Nous avons entendu aujourd'hui de nombreux arguments, forts et convaincants, sur les raisons pour lesquelles notre gouvernement et l'ONU devraient reconnaître le massacre des prisonniers politiques de 1988 en tant que crime contre l'humanité et pourquoi une enquête immédiate devrait être mise en œuvre sur cette atrocité afin de tenir les auteurs pour responsables ... tout retard à cet égard permettra simplement au régime iranien de détruire les preuves de ses crimes ».
Dowlat Nowrouzi, représentant du CNRI au Royaume-Uni, a déclaré : « Je remercie tous les membres des deux Chambres du Parlement et les avocats de la Law Society et du Comité des droits de l'homme du Barreau d’avoir appuyé l'appel de Mme Rajavi à rendre justice aux Iraniens en demandant au gouvernement britannique d'agir au niveau des Nations Unies pour enquêter sur le massacre de 1988 et pour poursuivre en justice les auteurs de ce crime cruel ».
Les autres participants et intervenants sont : Sir Roger Gale, député conservateur ; Jim Fitzpatrick, député travailliste ; Roger Godsiff, député travailliste ; David Drew, député travailliste et ancien ministre (Environnement, Alimentation et Affaires rurales) ; La Baronne Eaton DBE DL, membre conservateur de la Chambre britannique des Lords ; Lord Singh de Wimbledon CBE, membre indépendant de la Chambre britannique des Lords et vice-président du groupe parlementaire multipartite sur la liberté internationale de religion ou de croyance ; Lord McInnes de Kilwinning CBE, membre conservateur de la Chambre Britannique des Lords ; Lord Cotter, membre libéral démocrate de la Chambre Britannique des Lords; Alastair Logan, membre du Comité des droits de l'homme du Barreau ; Et l’Honorable Professeur, Sara Chandler, QC, présidente de la Fédération des Barreaux d’Europe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire