Le 28 août, les mineurs du complexe minier Chahar-gonbad de Sirjan, dans le centre de l'Iran, ont posé une pancarte à l'entrée du site sur laquelle il était écrit : « Les travailleurs de ce complexe de cuivre souhaitent vendre des reins en raison de la pauvreté. »
« Nous n'avons pas reçu nos salaires au cours des deux derniers mois, a déclaré un représentant des travailleurs. Nous n'avons pas encore perçu nos pensions de retraite depuis des mois. Nos salaires sont très bas, nous ne recevons que le salaire minimum exigé par le Département du travail. Même ce salaire déjà très bas ne nous est versé que tous les deux ou trois mois. Au cours des deux dernières années, ils ont diminué nos pensions. Ils ont d'abord baissé la rémunération sur les heures supplémentaires. Ensuite, ils ont réduit les groupes de travailleurs afin de diminuer nos droits. Et à présent, nous sommes ici, joignant à peine les deux bouts. Ces travailleurs sont locataires et endettés. Quand ils ne reçoivent pas leurs salaires, ils ne peuvent littéralement pas gérer leur vie quotidienne. Ils n'ont pas été payés au cours des deux derniers mois et sont sans le sous. Dans de telles circonstances, ils ont décidé de fournir leurs numéros de téléphone portable pour offrir leurs reins à vendre. » (Quotidien officiel Sharq - 28 août 2017)
Les réponses fournies par les responsables du régime n'ont été que négligence et faire la risée des ouvriers. « Cette bannière, placée à l'entrée de l'entreprise, n'est rien de sérieux. Les travailleurs plaisantent simplement », a déclaré Hamed Hadiyan, responsable du Département du travail à Sirjan.
Les conditions de ces ouvriers ne sont qu'un aperçu de la manière scandaleuse dont des millions de travailleurs en Iran sont exploités et spoliés. Les Gardiens de la révolution (pasdaran) et les institutions appartenant au Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, sont les principaux propriétaires de ces unités de production.
La pauvreté et la privation générale de la plupart des salariés iraniens et de leurs familles, s'élevant à plus de 40 millions de personnes selon les statistiques de l'État (Agence de presse ISNA - 7 décembre 2016), est une honte pour le régime des mollahs d'Iran.
Selon les médias officiels, les salariers iraniens ne bénéficient d'aucune protection légale et plus de 90% ont des contrats à temps partiel (Quotidien Shahrvand, le 27 août).
Lorsque les travailleurs protestent contre ces conditions, ils sont convoqués par les tribunaux, arrêtés et licenciés. Lorsque des manifestations sont organisées à l'intérieur même du lieu de travail, à l’instar des mineurs d'Agh Darreh, ils sont fouettés et condamnés à une amende pour « trouble à l'ordre et entrave à la production ».
Les ouvriers iraniens vivent dans des conditions désastreuses alors que les richesses du pays sont gaspillées dans la propagation du terrorisme et de la guerre en Syrie, en Irak, au Yémen et dans d'autres parties du globe, ou dans les ambitions nucléaires et balistiques de Téhéran. La richesse nationale de l'Iran n’échappe pas également au pillages des hauts responsables du régime et les membres de leurs familles.
La Commission du travail du CNRI appelle les syndicats des autres pays du monde à soutenir les travailleurs iraniens et à condamner les mesures répressives du régime intégriste. Cette Commission demande également à l'Organisation Internationale du Travail de dépêcher une commission d'enquête spéciale pour enquêter sur les conditions des travailleurs iraniens et dénoncer le régime des mollahs comme un contrevenant aux droits du travail.
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