RSF - Reporters sans frontières (RSF) déplore l'arrestation de deux journalistes sur leur lieu de travail par des agents du renseignement et l’emprisonnement d'un troisième journaliste pendant trois ans, dans un souci de persécution continuelle contre les membres des médias au cours des deux dernières semaines.
Les partisans de la section de la protection du renseignement du ministère de la justice ont arrêté Sasan Aghai, le rédacteur adjoint du quotidien Etemad, au journal le 11 août. Dix jours plus tard, ils ont arrêté Yaghma Fashkhami, journaliste du site internet Dideban e Iran, à son bureau.
Les fonctionnaires n'ont pas expliqué pourquoi ces deux journalistes ont été arrêtés ni où ils sont détenus. La mère d'Aghai a dit à Etemad qu'elle n'avait pas été autorisée à le voir depuis son arrestation.
Aghai a été arrêté à plusieurs reprises dans le passé, il était l'un de ceux qui ont été arrêtés, au cours une vague d'arrestations de journalistes à Téhéran en janvier 2013, quand il a passé 30 jours en isolement dans la section 209 de la prison d'Evine de Téhéran. Fashkhami a déjà été arrêté en décembre 2014, passant trois mois en isolement dans la section 2A de la prison d'Evine avant d'être libéré.
« L’arrestation des journalistes sur leur lieu de travail constitue une menace pour la liberté médiatique et impose une censure à toute la presse », a déclaré Reza Moini, responsable du bureau Iran/Afghanistan de RSF.
« Les autorités iraniennes doivent cesser d'arrêter arbitrairement les journalistes et de les maintenir au secret. Détenir des journalistes de cette manière n'a aucune base légale en vertu de la loi iranienne et ne respecte pas les normes internationales ».
Une cour révolutionnaire de Téhéran a en attendant condamné la photojournaliste et militante des droits des femmes, Alieh Motalebzadeh, à trois ans de prison le 12 août accusée d' « activité contre la sécurité nationale ».
Collaboratrice du site Web de la campagne "Un million de signatures" pour l'abrogation des lois qui discriminent les femmes, elle a été arrêtée le 26 novembre 2016 et a été libérée sous caution (270 000 euros) le mois suivant en attendant son procès.
L'indice mondial de la liberté de la presse 2017 de RSF a classé l’Iran en 165ème position sur 180 pays. L'Iran continue d'être l'une des cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes et les journalistes citoyens, avec un total de 28 personnes détenues.
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