Les sbires du régime refusent les grévistes de soins
En réaction à la vague de solidarité en Iran et à l'étranger en faveur des prisonniers politiques en grève de la faim dans la prison de Gohardacht, le Procureur général de Téhéran, Jafari Dowlatabadi, a déclaré avec arrogance : « Le pouvoir judiciaire n’abdiquera pas face à la grève de la faim des prisonniers » (médias officiels, 23 août 2017). Ceci intervient alors que les pressions sur les prisonniers, qui bouclent le premier mois de leur grève de la faim, se sont intensifiées.
Les prisonniers politiques dans la salle 10 de la section 4 de la prison de Gohardacht, au 27ème jour de leur grève de la faim, sont en proie à une grande faiblesse physique et à de l’hypotension. Lors des rencontres avec les familles, le mercredi 23 août, certains ne pouvaient pas se maintenir debout, ni même s'asseoir. Malgré l'évanouissement récurrent de certains grévistes ces derniers jours, les sbires du régime refusent de leur apporter des soins médicaux. En raison de l'isolation des cellules, il n'y a pas d'aération dans la salle et les prisonniers souffrent de violents maux de tête.
Parallèlement, un groupe de prisonniers politiques de la prison d'Ardebil a lancé une grève de la faim de sept jours (du 24 au 30 août) en solidarité avec les prisonniers politiques à Gohardacht. Dans une lettre ouverte adressée au Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, Mme Asma Jahangir, ils ont exhorté à des mesures urgentes pour sauver les grévistes.
Dans un autre acte de solidarité, le prisonnier politique Arjang Davoodi a entamé une grève de la faim (et de médicaments) dans la prison de Zabol depuis le 20 août, en solidarité avec ses camarades de Gohardacht. Il proteste également contre les conditions exécrables de sa propre détention en isolement cellulaire.
Le prisonnier politique Mehdi Farahi Chandiz, détenu à la prison centrale de Téhéran, a également annoncé une grève de la faim de 3 jours en solidarité avec les prisonniers de Gohardacht.
Le docteur Maleki, premier recteur de l'Université de Téhéran après la Révolution anti-monarchie, a déclaré dans un communiqué sa solidarité avec les prisonniers en grève de la faim. Il a souligné, à l’occasion de l'anniversaire du massacre de 1988, qu'il n'arrêtera pas son combat pour la justice pour faire traduire en justice les auteurs de ce crime contre l’humanité resté impuni.
La Résistance iranienne alerte pour sa part au sujet des dangers qui visent les prisonniers en grève, dont certains souffrent de diverses maladies en raison des années d'emprisonnement et de torture. Elle appelle à une action urgente des organes internationales de défenses des droits de l'homme pour secourir les courageux prisonniers et leur garantir les droits les plus élémentaires.
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