mardi 29 août 2017

L’ONG « Ne touchez pas à Caïn » appelle le gouvernement italien à agir pour les grévistes de la faim en Iran

Communiqué de Presse diffusé par l’ONG italien « Hands Off Cain »*, le 27 août 2017 : « Ne touchez pas à Caïn » exhorte le gouvernement italien à écouter les revendications des prisonniers politiques qui sont en grève de la faim dans la prison de Gohardacht en protestation contre les conditions cruelles de détention.
ROME - 27 août: « Ne touchez pas à Caïn » se joint à la campagne internationale soutenant les revendications des prisonniers politiques dans la prison de Gohardacht en Iran. Les prisonniers ont entamé, il y a 27 jours, une grève de la faim et demandent au gouvernement iranien de respecter leurs droits humains.

La protestation non-violente que les prisonniers politiques ont commencé le 30 juillet dans la prison de haute sécurité de Gohardacht est également menée par des prisonniers au sein d'autres prisons. Par exemple, les prisonniers d'Ardebil ont annoncé le 24 août qu'ils observeraient une grève de la faim d'une semaine en guise de solidarité.
Le 30 juillet, environ 53 prisonniers politiques ont été transférés de force dans la salle 10 de la prison de Rajai Shahr où ils ont été battus et incapables de prendre des effets personnels, y compris leurs médicaments, vêtements, cahiers, photos et courriers. Ils ont été transférés dans une zone où les conditions sont décrites comme catastrophiques.
Avec les fenêtres des cellules recouvertes de plaques métalliques et les portes scellées, la circulation d’air est limitée. Il n'y a pas d'accès à l'eau potable et les lits sont insuffisants pour le nombre de personnes. Les prisonniers sont privés de visites privées avec des membres de leurs familles et n'ont même pas le droit de leur téléphoner. Des caméras en circuit fermé et des dispositifs d'écoute sont partout, même dans les douches et les salles de bains.
Le Procureur général de Téhéran, Jafari-Dolatabadi, inscrit sur liste noire par l'Union Européenne pour violations graves des droits de l'homme, a menacé publiquement les détenus en déclarant que « leur mouvement échoueraient », et que « le système judiciaire ne se sent pas concerné par la grève de la faim des prisonniers ».
Il y a au moins 21 prisonniers dans la prison de Gohardacht qui participent à la grève de la faim. Parmi eux, il y a des prisonniers d'opinion, notamment des militants des droits de l'homme, des syndicalistes, des journalistes, des étudiants, des dissidents politiques, et des membres de la communauté baha’ie persécutés par le régime iranien. A travers leur protestation non-violente, ils demandent un retour à leur ancienne section, une restitution de leurs biens et une compensation pour leurs objets perdus.
« Nous ne pouvons pas rester indifférents aux conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles ces personnes, qui ne devraient même pas être en prison, sont détenues. Nous ne pouvons pas ignorer les chefs d'accusation retenus contre eux et les conditions dans lesquelles ils sont obligés de vivre », ont déclaré Sergio D'Elia, secrétaire de Hands of Cain et Elisabetta Zamparutti, trésorière.
« C'est pourquoi nous avons besoin d'une visite urgente du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran à la prison de Gohardacht, ainsi que d'une intervention du gouvernement italien, aussi bien sur au niveau bilatéral que multilatéral, afin de s'assurer que les revendications des prisonniers politiques de la prison soient prises en compte et que leurs droits humains soient respectés. »
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*« Ne touchez pas à Caïn » est est une alliance entre citoyens et parlementaires pour l’abolition de la peine de mort partout dans le monde. Fondée en 1993 à Bruxelles, Ne Le nom “Ne touchez pas à Caïn”, est inspiré du livre de la Genèse. Le premier livre de la bible n’inclut pas seulement la phrase “œil pour œil”, mais aussi : “Et Dieu le marqua d'un signe, afin que le premier venu ne le frappât point. ” Ne Touchez pas à Caïn lutte pour une justice sans vengeance. Son but premier est l’adoption du moratoire de l’ONU sur les exécutions, puisque l’abolition de la peine de mort ne peut pas être imposée par décret.

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