L’Iran enchaîne les arrestations et condamnations du peuple iranien

CSDHI – Depuis le début du mois de juin, l’Iran n’a pas dérogé à ses bonnes vieilles habitudes de répression et s’est appliqué à poursuivre tous ceux qui s’opposent à lui, qui militent, défendent les droits humains et la liberté de pensée. La série d’arrestations et condamnations se poursuit.

Nouvelle condamnation contre un militant syndical en prison

Alors que Javar Azimzadeh (militant syndical) purge sa peine de 5 ans de prison, il est condamné à 13 mois de prison supplémentaires dans une nouvelle affaire.

Mme Akram Rahimpoor, son épouse, a écrit sur sa page Instagram : Mardi dernier (le 2 juin 2020), à l'issue de son procès, il m'a envoyé un SMS dans lequel il écrivait « la sentence a été prononcée ». Dans un acte sans précédent, le pouvoir judiciaire de la République islamique a interrogé ce militant syndical pendant 20 jours et il a été jugé. Il s'est abstenu d'assister au procès mais ils ont dit qu'il était obligatoire de le faire. »

Il convient de mentionner que Jafar Azimzadeh a été arrêté le mardi 29 janvier 2019 par les forces de sécurité dans le quartier de Pardis à Karaj en Iran, puis il a été transféré au poste de police n°11 à Fardis, Karaj. Le 2 février 2020, dans un appel, il a informé sa famille qu'il était transféré au pavillon 8, salon 9 de la prison d'Evine. (Javanehha- le 9 juin 2020)

Un artiste transféré dans la prison de Bushehr en Iran

Le lundi 8 juin 2020, l'artiste Ibrahim Tamhid, de Bushehr, a été transféré pour purger sa peine. Tamhid est le propriétaire du Lenj Café. Lorsqu’il a posté une vidéo montrant les invités qui jouaient de la musique et dansaient, il a été accusé d’avoir « créé un environnement propice à la corruption » par le tribunal de la ville. Son café a été fermé par les forces de sécurité du régime iranien, puis M. Tamhid a été condamné à purger quatre mois de prison. M. Tamhid est né en 1958 et il détient un diplôme en industrie du bois et en design intérieur. (Militants des droits de l'homme en Iran – le 8 juin 2020)

Arrestation d’une militante à Sanandaj

Hajar Saeedi, militante à Sanandaj, a été arrêtée le dimanche 7 juin 2020 par les forces de sécurité. Une source bien informée a confirmé l’information et elle a déclaré : « Les forces de sécurité ont arrêté cette militante à son domicile sans aucun mandat et l'ont emmenée dans un endroit inconnu. » Il convient de mentionner que Hajar Saeedi a un enfant malade. La raison de l'arrestation n'est pas encore connue, mais o prétend qu'à la veille de la fête du travail de cette année, elle a été convoquée par le siège du ministère du renseignement et interrogée. (Réseau des droits de l'homme du Kurdistan – le 7 juin 2020)

Arrestation de Payam Dorafshan, avocat

Un avocat et défenseur des droits humains a été arrêté et transféré dans un lieu inconnu par les forces de sécurité. Les agents ont fait une descente dans son bureau le lundi 8 juin 2020 et l'ont emmené avec eux. Saeed Dehqan, avocat, a sanctionné la nouvelle sur son compte tweeter et a déclaré qu'il n'y avait pas eu de citation à comparaître avant l'arrestation.

Comme le dit M. Dehqan, la raison de l'arrestation n'est pas encore connue et comme les avocats de M. Dorafshan n’ont pas été approuvés par le pouvoir judiciaire, ils n’ont pas pu le défendre dans l'affaire. (VOA – le 9 juin 2020)

L’agence de presse du régime, ILNA, a rapporté que M. Saeed Dehqan, l'avocat de M. Dorafshan a déclaré : « La condamnation précédente prononcée contre lui étant une peine avec sursis et maintenue, la détention n'a rien à voir avec cela. » Dehqan a ajouté : « Nous attendons les détails. » (Agence de presse publique ILNA – le 9 juin 2020)

Arrestation d’un manifestant de novembre 2019

Récemment, un clip sur le cyberespace montre un groupe de forces du régime sur le point d’attaquer un homme qui dit : « Je ne vends pas de drogue. Je ne suis pas un voleur. Je ne suis pas un passeur. Mon seul délit est d'avoir protesté contre une augmentation des prix de l'essence en novembre. A cause de ça, les agents ont attaqué ma maison et traîné ma femme et mon enfant hors de leur lit. » (Javanehha – 05 juin 2020)

Le 5 juin 2020, l'agence de presse officielle IRNA a rapporté, citant Azizi, le chef de la police de Behbahan, que les SSF avaient arrêté l'homme et l'avaient remis à la justice. (Agence de presse publique IRNA - 05 juin 2020)