mercredi 25 novembre 2020

Iran : Un homme fouetté 35 fois pour avoir « insulté » un juge


 CSDHI – Les agents du régime des mollahs ont fouetté un Iranien à Naqadeh, dans le nord-ouest de l’Iran. Cette barbarie a eu lieu en début de semaine. Il a « insulté » un juge. Selon l’Agence de presse des droits humains, il s’appelle Mehdi Khairi. Il a reçu 35 coups de fouet dans l’unité d’application des peines du tribunal public de Mohammadyar. Un tribunal iranien l’a jugé par contumace en juillet.

Une source informée a déclaré que Khairi s’était disputé avec un juge qui présidait un procès qu’il avait intenté.

« Lors de la dernière séance du tribunal, les autorités l’ont arrêté pour s’être disputé. Le juge Karim Haji Hatamlu a déposé une plainte contre lui », a déclaré la source.

La justice l’a accusé d’avoir créé « du désordre au tribunal » mais elle l’a acquitté par la suite.

Une cour d’appel a ensuite confirmé la peine de flagellation sans autre procès. La 1ère section du tribunal de Mohammadyar a convoqué Khairi le 19 novembre. C’est à ce moment que les responsables ont appliqué sa peine. Mehdi Khairi est diplômé de l’université de Qom, au sud de Téhéran. Il détient un master en gestion industrielle.

Le recours de l’Iran aux peines dégradantes et à la torture

Le régime iranien est l’un des rares États à recourir encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et le fouet.

Le régime distribue régulièrement des peines de fouet aux manifestants, aux dissidents et aux personnes accusées d’adultère et de vol, entre autres. Le fouet est un châtiment cruel et dégradant. Il équivaut à la torture.

Une atteinte très grave à la dignité humaine

Selon Philip Luther, d’Amnesty International, « le recours à des châtiments cruels et inhumains tels que le fouet, l’amputation et l’aveuglement constitue une atteinte effroyable à la dignité humaine. Il viole l’interdiction absolue de la torture et des autres peines ou traitements dégradants prévue par le droit international. »

« En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Iran est légalement tenu d’interdire la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Il est tout simplement inacceptable que les autorités iraniennes continuent à autoriser de telles peines et à les justifier au nom de la protection de la morale religieuse », a-t-il déclaré en juillet 2018 dans une déclaration condamnant les coups de fouet infligés à un jeune homme pour avoir bu de l’alcool.

100 délits sont passibles d’une peine de fouet

Plus de 100 « délits » sont punis par la flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, l’agression, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés, tels que l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, « l’atteinte à la moralité publique » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.

Source : Iran News Wire

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