jeudi 19 novembre 2020

Iran : Les prisonniers politiques libérés et les familles des membres de l’OMPI ré-arrêtées à la veille de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019


CNRI- Simultanément à l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019 et par crainte de manifestations populaires, les forces répressives ont arrêté un grand nombre de prisonniers politiques libérés et de parents de membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Elles ont également convoqué d’autres personnes et les ont mises en garde contre toute activité pour l’anniversaire du soulèvement.

Le 11 novembre 2020, des agents du renseignement à Sonqor (province de Kermanchah) ont fait une descente au domicile de plusieurs anciens prisonniers politiques, dont Saïd Asghari, 51 ans, Saïd Samimi, 24 ans, et Kasra Bani-Ameriyan, 24 ans, et les ont arrêtés et emmenés à la prison d’Evine à Téhéran. Ils avaient déjà été arrêtés en mars 2018 et libérés deux mois plus tard après avoir été interrogés dans le quartier 209 d’Evine, où ils avaient déposé une caution. Bani-Ameriyan suivait une chimiothérapie contre la leucémie. L’emprisonner, surtout après la propagation du coronavirus, le met en grave danger.

De même, Alireza Salar et Seyyed Reza Zargar, parents de membres de l’OMPI, ont été emprisonnés en octobre 2020 à Semnan. Zargar a été prisonnier politique dans les années 1980 pendant six ans dans les prisons d’Evine et de Semnan. Son frère, Davoud, a été exécuté à Evine lors du massacre des prisonniers politiques en 1988. Le frère de Salar, Alireza, était un membre de l’OMPI tué par le régime en 1983 à Téhéran.

Le 14 novembre, Sina Zahiri a été arrêté à Téhéran et emmené à la prison d’Evine. Il avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir sympathisé avec l’OMPI, et avait purgé une peine de deux ans. Toujours en novembre, l’ancien prisonnier politique, Hamid Sharif, a été incarcéré à la prison d’Evine à Téhéran.

Par ailleurs, la prisonnière politique Fatemeh Mosanna a contracté le typhus à la prison d’Evine, mais les autorités refusent de l’emmener à l’hôpital. Emprisonnée il y a six ans, elle souffre également de problèmes de foie et d’une colite sévère. Sa santé est en grave danger.

La Résistance iranienne exhorte à nouveau le Secrétaire général des Nations unies, le Conseil des droits de l’homme, la Haut-commissaire aux droits de l’homme, les rapporteurs spéciaux des Nations unies et toutes les organisations de défense des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour obtenir la libération des prisonniers politiques au moins jusqu’à la fin de la pandémie de coronavirus afin d’éviter une catastrophe humanitaire. Elle appelle également à la formation d’une commission internationale d’enquête pour visiter les prisons iraniennes et rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 17 novembre 2020

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