lundi 16 novembre 2020

Zeinab Jalalian emmenée à la prison de Yazd ; quatrième transfert en six mois

CNRI Femmes – Zeinab Jalalian emmenée à la prison de Yazd ; quatrième transfert en six mois

Zeinab Jalalian a été transférée à la prison de Yazd ; c’est sa quatrième réinstallation en six mois seulement.

Dans un appel téléphonique à sa famille, la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian a déclaré qu’elle avait été transférée à la prison de Yazd, dans le centre de l’Iran. Elle a passé un appel de deux minutes à sa famille le 10 novembre 2020.

Mme Jalalian a déclaré avoir été brutalisée, menacée et insultée en route vers la prison de Yazd.

Les agents de renseignement de la prison de Kermanchah lui avaient dit le 9 novembre qu’elle allait être transférée à la prison centrale d’Oroumieh sur ordre du pouvoir judiciaire.

Mais en chemin, elle a découvert qu’elle était conduite dans une autre ville et a commencé à protester instantanément. C’est alors que les agents des services secrets l’ont brutalisée, insultée et menacée.

Zeinab Jalalian est dans un état de santé désastreux car elle n’a pas reçu de soins médicaux adéquats malgré son infection par le COVID-19. Elle a déjà souffert de diverses maladies dues à près de 15 ans d’emprisonnement et de torture. Son asthme s’est encore aggravé après qu’elle a contracté le COVID-19 dans la prison de Qarchak à Varamin.

Zeinab Jalalian emmenée à la prison de Yazd ; quatrième transfert en six mois

Exil interne

Simultanément au transfert de la prisonnière politique kurde de la prison de Kermanchah, son père qui vit à Makou, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, au nord-ouest de l’Iran, a reçu un SMS indiquant que le dossier de sa fille avait été auditionnée par la première branche du tribunal révolutionnaire de Yazd.

C’est la quatrième fois ces six derniers mois que Zeinab Jalalian est transférée dans une autre prison. Les agents qui effectuent les transferts n’ont pas montré de mandat légal pour le faire.

Sa réinstallation dans des prisons situées dans des régions éloignées équivaut à un exil interne, alors que sa peine n’inclut pas l’exil.

Selon le premier amendement de l’article 234 du règlement de l’Organisation nationale des prisons, l’organisation est tenue de prendre des dispositions pour que tout prisonnier puisse passer son temps pendant son incarcération dans un lieu le plus proche de celui où vit sa famille.

Selon des informations fiables, les agences de renseignement augmentent la pression physique et psychologique sur Mme Jalalian par ces transferts répétés.

Lorsqu’elle était à la prison de Qarchak, des agents du renseignement ont approché Mme Jalalian sous l’apparence d’avocats des droits de l’homme pour essayer de la persuader de coopérer avec les services de renseignement et de passer à la télévision d’État. Elle n’a pas accepté. Comme les autorités pénitentiaires ont échoué dans leurs efforts pour briser sa résistance, elles font maintenant monter la pression sur cette prisonnière politique en l’envoyant dans des prisons éloignées à Kerman et Yazd.

L’un des avocats de Zeinab Jalalian, Amir Salar Davoudi, est emprisonné et on ne sait pas pourquoi son autre avocat, Mohammad Sharif, a été retiré de son dossier. En conséquence, personne ne défend et ne suit actuellement le cas de cette prisonnière politique kurde.

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