À l’aube du jeudi 7 novembre 2024, deux prisonniers, dont une femme, ont été pendus à la prison de Lakan à Racht, la capitale de la province de Gilan dans le nord de l’Iran.
L’identité de la femme exécutée à la prison de Lakan n’a pas été révélée. Les deux prisonniers auraient été condamnés pour des délits liés à la drogue.
Au moment de la publication de cet article, les médias d’État iraniens n’ont pas annoncé l’exécution de ces deux prisonnières à la prison de Lakan.
25 femmes exécutées en 2024
Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions de femmes.
Selon les données enregistrées par la Commission des femmes du CNRI, au moins 254 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 33 exécutions de femmes enregistrées entre octobre 2023 et octobre 2024. Il s’agit d’une hausse inquiétante par rapport aux années précédentes, puisque 19 femmes ont été exécutées en 2022-2023 et 21 en 2021-2022.
Le chiffre de l’année en cours est particulièrement alarmant, dépassant de 12 le taux moyen de 21 exécutions sous Ebrahim Raïssi et plus du double de la moyenne annuelle de 15 sous l’ancien président Hassan Rouhani.
Compte tenu de la nature clandestine des exécutions et de l’absence d’annonce publique par le pouvoir judiciaire, il est évident que le nombre réel est plus élevé que celui indiqué.
Cette augmentation souligne le recours croissant du régime iranien à la peine capitale, y compris à l’encontre des femmes – une escalade des violations des droits de l’homme observée sous l’administration de Massoud Pezechkian.
Le nombre total d’exécutions en Iran en 2024 a dépassé les 740, avec plus de 450 prisonniers, dont 14 femmes, exécutés depuis l’entrée en fonction de Pezechkian.
Cela prouve une fois de plus que, quel que soit le président, les droits du peuple iranien, en particulier ceux des femmes, continuent d’être bafoués.
Source: CNRI Femmes
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