vendredi 31 mai 2013

Des ONG à l'ONU : Les Iraniens du camp Liberty en Irak ont besoins de soins médicaux urgents


CNRI – Les conditions sordides et l'absence de soins médicaux au camp Liberty constituent des sujets de « grave inquiétude » et nécessitent une enquête urgente, ont déploré quatre ONGs au statut spécial de consultant aux Nations Unies lors de la 23ème session du Conseil des Droits de l'Homme.
Le représentant du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), Gianfranco Fattorini, a affirmé au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU qu'au moins onze réfugiés iraniens avaient perdu la vie pour avoir été privés des soins médicaux les plus élémentaires.
Le MRAP rejoint par France Libertés –Fondation Danielle Mitterrand, International Education Development ainsi que Women’s Human Rights International Association (WHRIA) ont déclaré aux Nations Unies : « Nous souhaitons attirer l'attention du rapporteur spécial sur la grave situation de plus de 3000 demandeurs d'asile iraniens en Irak, transférés de force en 2012 du camp d'Achraf au camp Liberty.
« Les conditions de vie au camp Liberty sont si dures que le Groupe de travail sur la détention arbitraire les a qualifiées l'année dernière, dans deux avis différents, de similaires à celles prévalant dans un centre de détention.
« Le gouvernement irakien empêche les habitants de transférer leur équipement médical du camp d'Achraf au camp Liberty, et la clinique souffre d'un grave manque d’équipements et d’installations les plus élémentaires, de sorte que, en aucune façon, l'infrastructure existante ne peut être qualifiée de centre médical. Les autorités irakiennes empêchent également les demandeurs d'asile d'avoir un libre accès aux services médicaux en Irak.
« Les conditions de vie au camp Liberty demeurent une question de grave inquiétude. Selon des faits et des preuves irréfutables, les droits élémentaires des demandeurs d'asile tel que le libre accès aux médicaments et aux soins médicaux sont fréquemment violés ; les patients sont constamment persécutés par différents moyens telle que l’atteinte à la confidentialité de leurs relations avec les médecins par l’ingérence des officiers de sécurité. »
Les conditions effarantes et le manque de soins médicaux ont provoqué au moins onze morts, dont les résidents Behrouz Rahimian, Mehdi Abed, Ali Ahmadi, Hamid Rabi, Mansour Kofe’i, Mohammad-Hossein Barzmehri et Reza Nasiri, a affirmé M. Gianfranco Fattorini.
 « Aujourd'hui, le nombre de patients avec des maladies graves dans le camp Liberty dépasse les 800, dont beaucoup ont été blessés durant les deux massacres en 2009 et 2011 au camp d'Achraf.
« Nous exhortons le rapporteur spécial sur le droit à la santé à enquêter sur les violations du droit à la santé des demandeurs d'asile iraniens au camp Liberty. »

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