Appel à ouvrir les portes de Liberty aux observateurs impartiaux internationaux et à empêcher un nouveau massacre
Près de 1000 femmes de Liberty ont écrit une lettre aux autorités et aux organes internationaux concernées pour évoquer une série de mesures répressives et de tortures psychologiques commises par les forces irakiennes avec l’accord ou sous les yeux des représentants de Martin Kobler. Elles y appellent à l’ouverture de Liberty à des observateurs internationaux impartiaux et à empêcher un nouveau massacre.
dans leur lettre au Secrétaire général de l’ONU, à la Haut commissaire des droits de l’homme et au Haut commissaire pour les réfugiés de l’ONU, au Secrétaire d’Etat américain, à Amnesty international et à d’autres organes de défense des droits humains, les habitantes de Liberty expliquent l’échec du projet de Lieu de transit temporaire, le manque de sécurité et du minimum vital dans ce camp, et dénonce qu’il s’agit simplement d’une prison.
« Cela fait plus de 14 mois à présent que le gouvernement irakien et le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, Martin Kobler, dans un effort commun, nous ont forcés à quitter le camp d’Achraf qui était notre foyer depuis 26 ans et que nous avons entièrement construit à nos propres frais et à la sueur de notre front, pour le camp Liberty (...) Dans ces conditions intolérables et sous une immense pression, Martin Kobler nous a imposé une sale guerre psychologique menée quotidiennement par le biais d’une équipe de son personnel de la MANUI sous prétexte de surveillance des droits humains. Au lieu de protéger nos droits humains et humanitaires, de mettre fin au blocus médical et logistique contre nous, de se concentrer sur la conduite des forces irakiennes et sur les sites d’où peuvent être tirées des roquettes sur nous et de restreindre Sadegh Mohammad Kadhim, ils effectuent une surveillance des victimes et dans la pratique nous imposent un double contrôle en maintes occasions, ce qui équivaut à de la torture psychologique.
« Chaque jour, sans nous demander la moindre permission, ils font irruption dans nos lieux privés et interfèrent dans notre vie privée, enregistrent illégalement nos voix et prennent des photos et des films de ce qu’ils veulent sans nous demander notre consentement (...) leur objectif est de nous faire perdre tout espoir sous le poids énorme des pressions dans cette prison afin de plier devant le régime des mollahs en Iran, comme Martin Kobler l’a promis en public à ce régime. Plusieurs fois, face à face dans les yeux de Kobler, les habitants de Liberty ont souligné que même au prix de leur vie ils ne capituleront pas devant le fascisme religieux au pouvoir en Iran avec ces pressions et ces tortures psychologiques qu’ils pratiquent, lui et ses agents. »
Evoquant les mensonges de Martin Kobler contre les réfugiés du camp, les habitantes de Liberty ont ajouté : « Martin Kobler et la guerre psychologique sans fin qu’il nous a déclarée préparent le terrain à notre répression et un autre massacre des habitants par le régime iranien et Maliki. Malheureusement toutes les mesures de Martin Kobler se font au nom de l’ONU (...) Nous appelons l’ensemble des organisations internationales des droits humains à faire tout leur possible pour ouvrir les portes de la prison de Liberty à des organes indépendant et impartiaux de défense des droits humains et d’enquêtes, ainsi que d’avocat, de parlementaires et de journalistes, de sorte qu’avant la survenue d’un autre massacre au grand jour, ils puissent découvrir les actions cachées et les crimes commis de concert par le gouvernement irakien et Martin Kobler. Dans l’espoir que vos actions sauveront les vies de 3200 êtres humains sans défense au camp Liberty mis à nouveau en danger en raison des actions de Martin Kobler. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 10 mai 2013
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