CNRI – Les résidents du camp Liberty sont «opprimés et emprisonnés» par l’émissaire onusien Martin Kobler et doivent être immédiatement ramenés au camp d'Achraf, a exigé le Comité international pour l'application de la justice (ISJ) après la dernière attaque à la roquette.
Les opposants iraniens de Liberty sont quotidiennement exposés à un grand danger et leur sort est ignoré par les Nations Unies, ajoute l'ISJ.
Un communiqué publié par le président de l’ISJ et vice-président du Parlement européen, Alejo Vidal-Quadras, le 6 mai déclare :
« Après l’attaque du 29 avril à la roquette sur le camp Liberty, la nécessité de ramener les habitants à Achraf est encore plus urgente.
« L’envoyé de l'ONU Martin Kobler et son personnel font partie de la machine de répression et d’emprisonnement des résidents et sont utilisés pour démanteler l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI).
« Le tir de 20 roquettes sur le camp Liberty le 29 avril, qui n’a heureusement fait aucune pertes en vies humaines, a montré une fois de plus que les habitants de Liberty n'ont pas de sécurité et que Liberty peut donner lieu à un massacre à n’importe quel moment. »
Le gouvernement irakien n’a rien fait pour assurer la sécurité ou la protection des 3.100 habitants du camp, ajoute le communiqué.
« Les murs en T n’ont pas été ramenés, aucune autorisation n’a été délivrée pour apporter d’Achraf les gilets pare-balles, les casques et l’équipement médical de base des habitants, et il n’est pas permis de mener des constructions ni d’agrandir la superficie du camp. »
«Les hostilités internes en Irak ont accru de façon exponentielle le danger. La zone de l’aéroport - où Liberty est situé - est un centre de tensions, ce qui permet au régime iranien et à ses agents irakiens de prendre facilement Liberty pour cible.
« En outre, la probabilité d'attaques accidentelles sur Liberty est très élevée, la concentration de population est très élevée, et plus important encore, en raison des conditions carcérales à Liberty, les résidents ne peuvent pas fuir et sont confinés au périmètre du camp au moment du danger.
« Cette situation dangereuse se poursuit alors que le transfert de la totalité ou d’un grand nombre d’habitants n'est pas en vue. Malgré l’ignoble campagne de l’émissaire de l'ONU Martín Kobler indiquant qu'en avril 210 personnes partiraient en Albanie et une centaine d’autres en Allemagne, pas une seule personne n’a encore été réinstallée.
« En ce qui concerne l'Allemagne, après l’annonce de Kobler le 18 avril qu’une centaine de résidents y avaient été admis, le ministère allemand de l'Intérieur a pratiquement rejeté son affirmation, le 19 avril et annoncé qu'à l'heure actuelle il procède de manière ordinaire à la délivrance des visas pour déterminer si oui ou non ils ont le droit de se rendre en Allemagne.
« La condition requise est qu’en plus d'avoir un statut de réfugié officiellement reconnu toujours valable, leurs identités doivent être vérifiées pour voir s'il y a des interdictions de sécurité pour leur admission en Allemagne.
« Malgré tout cela, Martin Kobler déforme méchamment les habitants en les rendant responsables de l'absence de progrès dans la réinstallation alors que les résidents ont fourni au HCR une liste de 140 personnes pour la réinstallation en Albanie et de 100 personnes pour l’Allemagne ces derniers mois. Mme Maryam Radjavi, grâce à ses efforts admirables, les a convaincus de laisser leurs amis sous la menace des bombes et des roquettes et de quitter l'Irak.
« Malheureusement, Martin Kobler a joué un rôle de premier plan pour parquer plus de 3000 réfugiés dans une prison dangereuse et prend le parti du gouvernement irakien, blanchissant ses crimes et ouvrant la voie à de futurs massacres.
«En soutenant Kobler, les Etats-Unis ont involontairement ouvert la voie au régime iranien pour faire avancer sa politique contre son opposition légitime et organisée et aujourd'hui Kobler et son personnel font pratiquement partie de la machine de répression et d’emprisonnement des résidents. »
L'ISJ a également déclaré : «Le régime iranien qui considère l'OMPI comme la seule menace à sa survie, a réussi à recruter Kobler dans le but de dissoudre l’Ompi », ajoutant : « Pour la seule fin 2011 et début 2012, Kobler a rencontré cinq fois à propos d’Achraf, Dana’ifar qui est l'ambassadeur d'Iran à Bagdad et un commandant de la Force terroriste Qods.
« De même, à Liberty, au lieu de surveiller le respect par le gouvernement irakien des droits des résidents et de l’empêcher de violer ces droits, les agents de Kobler tentent d'imposer des contrôles supplémentaires pour s'immiscer dans la vie privée des résidents et leurs affaires intérieures, et pour les encourager à quitter l’OMPI et à retourner en Iran.
«Au lieu de se concentrer sur les forces irakiennes, l'emplacement des lance-roquettes et de contrôler Sadeq Mohammad Kazem, le meurtrier des habitants dans les massacres de 2009 et 2011, ils se concentrent sur les victimes, et les soumettent à des agressions physiques et des tortures psychologiques.
« Les déclarations de Kobler durant l’année et demie passée ont exprimé régulièrement gratitude et admiration pour l’approche « humanitaire » du gouvernement irakien et critiqué l’OMPI pour son manque de coopération avec ce gouvernement. »
La déclaration publiée par l’ISJ, poursuit : «Beaucoup de mes collègues et moi-même sommes allés à Achraf et avons parlé personnellement aux résidents et à leurs dirigeants.
« Ils sont une partie précieuse de la société iranienne avec une expertise politique considérable et de nombreuses années d'expérience dans la lutte contre le régime des mollahs.
« Leur seul objectif est de libérer leur patrie et il est naturel qu'ils n'accepteront pas la dissolution ou la destruction de leur organisation quel qu’en soit le prix.
« Quelle que soit la tournure des événements, ils sont une force fiable qui peut être le facteur déterminant pour mener l’Iran vers la démocratie et la stabilité, empêchant l'extrémisme et la guerre intérieure. C'est exactement l'élément dont l’absence dans le monde arabe a entraîné la déviation du printemps arabe de ses origines démocratiques.
« Il n'y a pas d'alternatives au Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) sous la présidence de Mme Radjavi, doté de racines dans la lutte du peuple iranien pour la liberté qui a commencé au début du 20e siècle.
« Les alternatives fabriquées par les pays occidentaux au cours des trois dernières décennies – qui ont toutes ignoré ou systématiquement affaibli l'OMPI et le CNRI – ont toujours échoué et ont clairement bénéficié à Téhéran.
« Du point de vue humanitaire et politique dans cette partie sensible du monde, la protection des habitants de Liberty est une question urgente et vitale. Dans les conditions actuelles, ce problème peut être résolu grâce à leur retour temporaire au camp d'Achraf, la révocation de Kobler et confier la responsabilité de cette population au HCR.
« Au Parlement européen et au Comité international pour l'application de la justice, nous allons travailler de toutes nos forces pour atteindre ces objectifs et appeler le gouvernement américain et l'Union européenne à agir de toute urgence à cet égard. »
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L'ISJ a le soutien de plus de 4000 parlementaires des deux côtés de l'Atlantique.
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L'ISJ a le soutien de plus de 4000 parlementaires des deux côtés de l'Atlantique.
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