CNRI - Les défenseurs des droits de l'homme ont révélé les identités de treize mineurs exécutés ou dans le couloir de la mort en Iran. Le rapport publié le 21 septembre sur le site Hrana News Agency, spécialisée dans la question des droits de l'homme en Iran, précise que huit ont été exécutés et le reste attend en prison l’application de la peine capitale. Les mineurs exécutés sont :
Vazir Amredine, arrêté à l'âge de 16 ans et exécuté en juillet 2015
Mohammad Gholizadeh, arrêté à 17 ans et exécuté en 2013
Mohsen Bandou, arrêté à 16 ans et exécuté en 2010
Yasser Eidi-zaman, arrêté à 16 ans et exécuté en 2013
Mohammad Raïssi, arrêté à 15 ans et exécuté en 2013
Mehdi Hachemi, arrêté à 14 ans et exécuté en 2013
Saïd Achayeri, arrêté à 15 ans et exécuté en 2013
Behrouz Barayem-nejad, arrêté à 15 ans et exécuté en 2007.
L’Iran est l’un des rares pays à exécuter des personnes mineures au moment des faits, et détient le triste record d’en être le bourreau du plus grand nombre. Selon la FIDH au moins 160 des personnes qui sont actuellement dans les couloirs de la mort en Iran auraient eu moins de 18 ans au moment de leurs supposés crimes, en violation du droit international, y compris de la Convention internationale des droits de l’enfant que l’Iran a pourtant signée et ratifiée.
“ Malgré l’interdiction en droit international de l’exécution des délinquants juvéniles, l’Iran persiste dans cette pratique, en parallèle au réchauffement des relations avec les pays de l’Occident,” a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. “ La communauté internationale, y compris l’UE, a la responsabilité d’inclure les droits humains au centre de leurs relations avec l’Iran et d’insister pour que ces violations cessent immédiatement,” a-t-il déclaré dans un communiqué du FIDH.
Selon la FIDH, « Le 15 avril 2015, l’Iran a exécuté Javad Saberi pour homicide, alors qu’il n’avait que 17 ans et souffrait d’une maladie mentale sérieuse au moment des faits qui lui étaient reprochés. D’autres délinquants juvéniles attendent le même sort. Salar Shadizadi attend être exécuté pour un meurtre qu’il aurait commis quand il avait 15 ans. Hamid Ahmadi est aussi en danger imminent d’exécution, bien qu’il existe des doutes quant à son âge au moment du crime supposé : des rapports indiquent qu’il avait 15 ans, d’autres 16 ans. Saman Naseem, lui aussi condamné à mort pour un crime qu’il aurait commis à l’age de 17 ans, et dont les informations confirmaient son exécution il y a cinq mois, a récemment refait surface dans la prison de Zanjan. »
« Nous implorons la communauté internationale à insister sur le respect des droits humains et le droit international comme élément central de leurs relations économiques et politiques avec l’Iran, » avait écrit la FIDH.
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