dimanche 11 juin 2017

La question du massacre de 1988, au centre d’une crise politique en Iran

 L'agence de presse du système judiciaire iranien a publié un article intitulé, « Alerte sur les efforts pour remplacer le meurtrier par le martyr », suite aux propos du Guide Suprême, Ali Khamenei, au sujet de son échec à truquer l’élection présidentielle.
« Ceux qui cherchent à ternir l'image de notre système, nous rappellent les années 1980 (..) Ils n’éprouvent aucune honte à troquer la place du ‘’meurtrier’’ et celle du ‘’martyr’’ ! », peut-on lire dans l’article.

« Tout cela a commencé en août 2016, lorsque le fichier audio de l’ayatollah Montazeri a été publié ; ce fichier audio a été publié à un moment où les groupes contre-révolutionnaires et les organes de presse ont lancé un battage médiatique de grande envergure contre l’Etat lors l'anniversaire des exécutions des membres de l’OMPI (les Moudjahidine du Peuple). L’OMPI a également tenu un rassemblement à Paris», souligne l'article.
« La défense imprudente de l’OMPI par Montazeri a conduit à des lettres conflictuelles entre lui et Khomeiny. Trois décennies après, ces initiatives audacieuses sont devenues la source de la haine contre (Khomeiny) et le système... »
Par ailleurs, le chef de la faction Motalefeh, lors d’une interview accordée à cette agence de presse, a reconnu le fait que Khamenei a échoué lors de l'élection. « Ces propos de l’ayatollah Khamenei sont un avertissement pour nous, quand il dit de faire attention, qu'il ne faut pas changer la place du martyr et du meurtrier dans les années 1980. Ceux qui décrivent les années 1980 comme le point culminant des exécutions et des emprisonnements doivent être identifiés à la population, et être tenus responsables pour leurs propos qui ont ravi l'ennemi », a déclaré Habibi.
« Lors de l'élection, il y avait ceux qui ont tenu tant de propos erronées. Les années 1980 resteront dans les annales de notre histoire », a-t-il ajouté.
D'autre part, sur la base d’un clip vidéo publié sur Internet, Mehdi Khazali, un candidat à l’élection présidentielle disqualifié par le Conseil des gardiens, a fait des commentaires sur le rôle du religieux conservateur Ebrahim Raïssi dans le massacre des prisonniers politiques en 1988.
« ... Si nous cherchons à agir sur la base des lois de cette république islamique, il devrait être exécuté vingt mille fois pour les 20.000 exécutions sommaires dont il est responsable. »

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