mardi 4 juillet 2017

Iran : Disparitions forcées de kurdes arrêtés suite à des affrontements armés – Les représailles contre les familles doivent cesser immédiatement

 Déclaration publique d'Amnesty International : Les autorités iraniennes doivent immédiatement révéler ce qu’il est arrivé à cinq hommes issus de la minorité kurde iranienne qui ont été soumis à des disparitions forcées depuis les 23 et 24 juin 2017.
Ramin Hossein Panahi, un membre, âgé de 22 ans, du groupe d'opposition armé de Komala, a été arrêté le 23 juin 2017 après avoir participé à des affrontements armés avec les Pasdarans dans le quartier de Shalman, à Sanandaj, dans la province du Kurdistan, dans le nord-ouest de l'Iran. Nous ignorons ce qu’il lui est arrivé.

Plus tard ce jour-là, Les Padarans ont pris d’assaut la maison des parents de Ramin Hossein Panahi dans le village de Qeruchay, près de Sanandaj et ils ont arrêté son frère, Afshin Hossein Panahi. Le lendemain, les Pasdarans ont organisé un raid sur la maison et ils ont arrêté trois autres membres de sa famille - Anvar Hossein Panahi (cousin), Ahmad Hossein Panahi (beau-frère) et Zobeyr Hossein Panahi (parent éloigné). L'information reçue par Amnesty International suggère qu'aucun des hommes arrêtés n'ont eu de lien avec les affrontements armés et ont été arrêtés par les Pasdarans dans un effort apparent de châtiment précis et afin de créer un climat de peur.
Amnesty International conçoit que pendant les deux jours, les arrestations ont été menées de manière violente. Selon les récits de la famille de Ramin Hossein Panahi, les Pasdarans armés portant des masques noirs ont brisé la porte d'entrée de leur maison familiale et ont battu les hommes ainsi que la sœur et le père âgé de Ramin Hossein Panahi. Ils les ont également menacés d’organiser des rassemblements ou donner des interviews aux médias. La famille de Ramin Hossein Panahi a déclaré que sa maison est maintenant entourée de gardes fortement armés qui surveillent chacun de leurs mouvements et empêchent les voisins et les parents de leur rendre visite.
Comme les hommes ont été arrêtés la semaine dernière, les autorités ont refusé de fournir des informations sur leur sort et sur l’endroit où ils se trouvent. La famille de Ramin Hossein Panahi a appris par une source locale qu'il avait été hospitalisé à Sanandaj après son arrestation pendant environ une heure puis transféré vers un lieu non divulgué. Sa famille est préoccupée par le fait qu'il court un risque d'exécution extrajudiciaire et de torture, incluant notamment le refus de lui apporter des soins médicaux pour ses blessures. Aucune information n'est disponible sur les autres hommes. Leurs familles ont déclaré faire des efforts acharnés pour les localiser en se rendant dans divers bureaux gouvernementaux à Sanandaj, Qorveh et Dehgolan, tous dans la province du Kurdistan, mais elles ont déclaré que les autorités ont refusé de reconnaître leur détention ou de divulguer leur lieu de détention. Au lieu de cela, ils les ont menacés et insultés, décrivant leurs proches comme des "terroristes".
Amnesty International considère que les cinq hommes sont victimes de disparitions forcées et demande aux autorités iraniennes de révéler immédiatement ce qui leur est arrivé et où ils se trouvent. La disparition forcée est un crime en vertu du droit international et fait encourir aux individus un risque grave d'exécution extrajudiciaire, de torture et d'autres violations flagrantes des droits de l'homme.
L'organisation exhorte les autorités iraniennes à libérer Afshin Hossein Panahi, Anvar Hossein Panahi, Ahmad Hossein Panahi et Zobeyr Hossein Panahi s'ils ont été détenus uniquement en raison de leur lien familial avec Ramin Hossein Panahi. Les autorités doivent veiller à ce que Ramin Hossein Panahi soit rapidement présenté devant un juge, et qu’il ait un accès immédiat à des soins médicaux, qu’il soit protégé contre la torture et d’autres mauvais traitements, qu’il ait accès à un avocat indépendant de son choix et qu’on lui accorde un procès équitable sans recours à la peine de mort.
Source : Les droits de l’homme en Iran

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire