jeudi 6 juillet 2017

Le véhicule des femmes qui enlèveront leur voile sera saisi en Iran

 Le procureur du régime iranien dans la province de Mazandaran (au bord de la mer Caspienne au nord de l’Iran), a annoncé cette semaine des « conséquences sérieuses » pour celles qui « se dévoilent» (enlèvent l’hijab) dans leur véhicule et la saisit de celui-ci.
Assadollah Jafari a déclaré : « Avec le début de la saison chaude, des vacances, de l’augmentation des voyages et de l’utilisation du bord de mer, et également du respect de la loi islamique, l’article 638 du Code pénal islamique sera mis en œuvre par les responsables des juridictions contre celles qui enlèvent le voile en public et un casier judiciaire sera ouvert. »

Jafari a également annoncé la saisi des véhicules dont les passagers ne respectent pas le port du voile : « Les véhicules publics et personnels, les motos, les bateaux, les jets skis et tous les autres véhicules à moteur dont les passagères ne sont pas voilées, seront saisis et transférés dans des parkings et des lieux de stockage. L’accusée sera inculpée selon la loi. »
Le procureur général du régime a ajouté : « Étant donné l’importance de ce sujet, les procureurs et les responsables de juridictions contrôleront personnellement les affaires liées au port du voile. » Il a également affirmé il y a deux jours lors d’une conférence de presse, « il y aura des conséquences sérieuses pour ceux qui enfreignent les règles » dans cette province.
Le 11 mars 2013, Assadollah Jafari et 8 autres personnes ont été sanctionnés par l’Union européenne et placés sur la liste des « violateurs sérieux des droits de l’Homme. » Les ministres des Affaires étrangères européens, tout en soulignant les « violations sérieuses » des droits de l’Homme par ces individus, ont demandé une interdiction d’entrée sur le territoire européen.
Il y a un mois, le chef de la police iranienne a également menacé « les contrevenants en voiture pour le non-port de l’hijab ou son mauvais port » par la conductrice ou les occupants, affirmant qu’elles étaient considérées comme de vrais exemples « de délits ». Au même moment, Taghi Mehri, le chef de la police de la route a annoncé avoir reçu des rapports indiquant la présence de « briseurs de jeûne » pendant le mois sacré de Ramadan et de « personnes qui ne portent pas l’hijab » dans des voitures dans différentes provinces.
Le procureur général de Téhéran, Abbas Ja’fari Dowlatabadi, avait parlé, en août 2015, de la « détermination des autorités dans le domaine de la chasteté et du port du voile. » « Bien que la meilleure solution dans le domaine de la chasteté et de l’hijab soit une action culturelle, l’impact du chaperonnage et des instruments pénaux ne doivent pas être négligés dans le combat contre les violations de la chasteté et l’éthique générale, » avait-il insisté. « Dans les cas où le centre d’attention du plan de l’ennemi et son objectif est le non-respect de la chasteté, des actions agressives sont nécessaires. »
Le régime iranien, malgré l’augmentation de la répression ces dernières années et la mise en œuvre rigide du port de l’hijab, du recours à la sécurité et à la police des mœurs n’a toujours pas été en mesure d’imposer le port du voile obligatoire comme il le souhaitait, en raison de la résistance des filles et des femmes iraniennes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire