jeudi 5 novembre 2020

Iran : l’assassin Ebrahim Raisi émet un ordre de répression


ebrahim raisi

Ebrahim Raisi, chef du pouvoir judiciaire en Iran

CSDHI – Ebrahim Raisi est maintenant à la tête du pouvoir judiciaire iranien. Il est aussi l’un des auteurs du massacre des prisonniers politiques lors de l’été 1988. Rappelons-nous, il a donné l’ordre aux procureurs de tout le pays de supprimer le peuple et la jeunesse.

Lundi 2 novembre, M. Raisi a assisté à la réunion du Conseil supérieur de la magistrature. Il a souligné à cette occasion que les fonctionnaires compétents ont pour mission d’empêcher que la sécurité du système ne soit menacée en agissant avec une approche décisive et opportune.

Anniversaire des manifestations sanglantes de novembre 2019

Considérant l’anniversaire des manifestations de novembre 2019, Raisi a motivé les organisations répressives afin d’empêcher tout mouvement de protestation et rassemblement du peuple par un travail de renseignement et de sécurité et par une action rapide et opportune.

S’adressant aux procureurs de tout le pays, M. Raisi a déclaré que les autorités ont pour mission d’empêcher tout délit de se produire en vertu de la loi. Il a estimé que les protestations populaires équivalaient à promouvoir le « mal » et à perturber la sécurité du pays. « Les autorités doivent prendre des mesures préventives pour empêcher ceux qui veulent ouvertement nuire à la sécurité de la société d’une manière ou d’une autre et les empêcher d’agir », a-t-il souligné.

Raisi a également fait référence au 4 novembre (13 Aban). Le gouvernement iranien considère cette date comme la « Journée de l’étudiant » et « Lutte contre l’arrogance mondiale. » « Cette journée devrait devenir un symbole pour identifier les méthodes de l’arrogance mondiale et la nécessité de l’enseigner à toutes les générations », a-t-il ajouté.

La question principale est la sécurité

« Notre question centrale est la sécurité. La sécurité dans ce pays ne doit en aucun cas être compromise. Certains veulent nuire à la sécurité des gens et les priver de sécurité. Pour cela, ils créent le mal et l’insécurité, mais aussi la corruption dans divers domaines. Que ce soit dans une ruelle ou un quartier, ou à la périphérie d’une ville ou d’une grande ville. Il n’y a pas de différence. L’insécurité n’est en aucun cas acceptable », a-t-il déclaré. Il a souligné que toutes les mesures économiques, sociales et culturelles sont secondaires et que tous les fonctionnaires doivent veiller à maintenir la sécurité du pays.

À cet égard, il s’est adressé aux responsables de la sécurité, de l’application de la loi et de la justice du pays. Il leur a dit qu’ils ont pour mission directe de s’occuper de manière décisive des mécréants (personnes et jeunes). Mais aussi de mettre fin à leurs actions de protestation.

Sur cette question, selon des informations reçues le lundi 2 novembre, les autorités ont craint une cérémonie pour les martyrs du soulèvement de novembre. Elles ont donc convoqué les familles des martyrs au bureau des renseignements dans différentes villes. Elles les ont mises en garde sur une cérémonie pour commémorer les martyrs du soulèvement.

Des agents du ministère du renseignement (MOIS) ont menacé les familles des martyrs de les arrêter si la cérémonie avait lieu. Mais pas seulement. Ils les ont averti de potentielles diffusions de vidéos et de photos de la cérémonie sur les médias sociaux.

D’autres informations publiées lundi ont confirmé qu’à la veille de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019, les gouvernorats et les gouverneurs ainsi que les forces de sécurité de Téhéran ont été mis en état d’alerte.

Source : INU

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