Raïssi : Les mesures sociales et économiques ont une priorité moindre par rapport à la sécurité. Les responsables de la sécurité et de l’application des lois ne doivent en aucun cas tolérer que la sécurité soit compromise
A l’approche de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019, le fascisme religieux en Iran a lancé des mesures et des plans de sécurité et de répression, y compris la création de nouvelles bases répressives. Il cherche vainement à empêcher l’escalade des protestations et des soulèvements populaires.
Le chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raïssi, a déclaré : “Toutes les mesures sociales et économiques ont une priorité moindre par rapport au maintien de la sécurité”. Selon la télévision officielle, le 2 novembre, Raïssi “a appelé toutes les autorités chargées de la sécurité et de l’application de la loi à surveiller et à être proactives afin d’empêcher quiconque de fomenter l’insécurité”.
Le 1er novembre, Ali al-Qasi, le procureur pénal de Téhéran, a annoncé la création d’une nouvelle garnison dite “Base de lutte contre les hooligans et les voyous” sur ordre de Raïssi. Il a souligné l’impératif de “créer une base commune qui sera supervisée par le bureau du procureur public et révolutionnaire de Téhéran et qui comprendra des organes de sécurité et d’application de la loi pour faire face aux activités contre le système”. Lors d’une réunion avec les hauts commandants des forces armées, de la police et de la sécurité de la province de Téhéran ainsi qu’avec les juges respectifs de Téhéran, Al-Qasi a souligné : “Nous agirons fermement, rapidement et sans hésitation contre quiconque veut rendre les rues ou les avenues peu sûres”. Il a ajouté : “Les principaux éléments des activités anti-système seront rapidement identifiés et arrêtés dans les plus brefs délais sur la base d’ordres judiciaires”, et “les réunions de la base de lutte contre les hooligans et les voyous auront lieu (tous les 15 jours) avec les hauts responsables de la justice, de la police et de la sécurité dans la province de Téhéran” (agence de presse Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire, 1er novembre 2020).
Le même jour, le mollah Mohammad Jafar Montazeri a souligné la nécessité du “Tashhir” (la pratique inhumaine d’exhiber en public de jeunes détenus pour les humilier) et a déclaré que “certains peuvent avoir pour mission de créer de l’insécurité. C’est pourquoi le pouvoir judiciaire doit considérer qu’il est de son devoir de soutenir les Forces de sécurité de l’État (FSE). Le Tashhir est un châtiment. Non seulement le pouvoir judiciaire soutient cette pratique, mais le Tashhir est l’une des sanctions qu’il doit envisager.” (Agence Mehr, 1er novembre 2020).
Le 31 octobre 2020, Hossein Salami, le commandant en chef du Corps des pasdarans, a dévoilé une série de mesures répressives sous le prétexte de “combattre le coronavirus”, et a déclaré : “Nous allons activer toutes les bases de la milice du Bassidj dans les régions (54.000), en particulier les mosquées, comme centres des régions. Ceci afin d’identifier tous les malades et nous voulons essayer, si Dieu le veut, d’aller dans chaque maison pour les identifier”.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 novembre 2020
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