Ce transfert a été effectué sur ordre de l’appareil judiciaire. Les détenues comprennent des prisonnières politiques et de droit commun. La réinstallation de ces quelque 300 prisonnières a eu lieu ce 23 octobre. Le régime clérical n’a pas encore expliqué les raisons de ces relocalisations.
La prison centrale d’Oroumieh est touchée par le coronavirus. En mars 2020, Fatemeh Alizadeh, 53 ans, a perdu la vie après avoir contracté la maladie. Les prisonnières ont entamé une grève de la faim pour protester contre la mort de leur codétenue.
Le statu quo à la prison centrale d’Oroumieh
La prison centrale d’Oroumieh est située sur la route de Tabriz, à 25 kilomètres du centre d’Oroumieh, la capitale de la province de l’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.
Cette prison compte 17 quartiers où sont détenus des prisonniers politiques, des détenus condamnés pour atteinte à la sécurité nationale et d’autres condamnés pour des délits de droit commun.
Le quartier des femmes est une grande salle qui abritait déjà 200 détenues avant cette relocalisation. Le hall est divisé en 8 salles par des murs bas.
Il y a 16 lits dans chaque salle où sont détenues une trentaine de femmes. Cela signifie que près de la moitié des détenues de chaque pièce dorment à même le sol et n’ont pas d’autre endroit pour se reposer.
Il y a 5 toilettes et 3 salles de bain pour 200 détenues. La plupart des toilettes sont souvent hors d’usage. Il n’y a généralement pas d’eau chaude pour se laver et les détenues doivent prendre une douche à l’eau froide.
Les mères avec enfants sont également dans le même couloir, et les enfants sont exposés à diverses maladies gastro-intestinales et cutanées, entre autres.
Ainsi, le régime clérical a transféré les 300 femmes détenues dans un espace déjà surpeuplé et insalubre. Il cherche à tuer les prisonnières et ses opposantes politiques en les exposant au coronavirus.
La Résistance iranienne a demandé à plusieurs reprises aux autorités internationales, y compris aux Nations unies, de prendre des mesures urgentes pour la libération immédiate des prisonniers politiques, et en particulier des femmes, en Iran.
Punition des femmes détenues à la prison de Kermanchah
Après le raid contre les détenues du centre de réhabilitation de Kermanchah, les autorités de cette prison ont imposé de nouvelles restrictions aux prisonnières.
La famille d’une d’entre elles a déclaré : « Suite aux nouvelles sur les protestations des femmes détenues à la prison de Kermanchah, les autorités pénitentiaires ont convoqué un certain nombre de détenues ces derniers jours. Elles ont menacé de les envoyer en exil dans des endroits éloignés. Elles ont également privé certaines d’entre elles de recevoir leurs médicaments et de passer des appels téléphoniques en guise de punition. »
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