le fouet et les peines d’amputation font partie des châtiments les plus cruels couramment utilisés par le régime iranien.
Usage régulier de peines de tortures malgré les Conventions internationales
CSDHI – Les organisations internationales de défense des droits humains et les Nations unies ont maintes fois censuré l’Iran pour avoir prononcé et appliqué de tels verdicts.
Le régime d’Iran a prononcé au moins 19 condamnations au fouet en 2020. Elle s’appliquent à des militants syndicaux, des minorités religieuses et ethniques, des manifestants et des citoyens ordinaires. Il a condamné des dizaines d’autres personnes au fouet pour la publication de commentaires critiques contre les responsables du régime dans des médias sociaux. Mais aussi à cause de leur participation à des manifestations pacifiques, pour vol et consommation d’alcool.
Le régime iranien a également continué à prononcer des peines inhumaines et cruelles l’année dernière pour des amputations de membres.
Huit prisonniers, Reza, Hadi Rostami, Mehdi Sharafian, Mehdi Shahivand, Kasra Karami, Arash Ali Akbari, Shahab Taymouri et Mehrdad Taymouri risquent une amputation imminente de leurs doigts.
La Convention internationale contre la torture et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques se fondent sur la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ils interdisent les châtiments inhumains tels que l’amputation de membres.
Peines de flagellation contre les manifestants
Le régime iranien a prononcé un nombre croissant de condamnations au fouet contre les manifestants l’année dernière afin d’intensifier le climat de répression et pour faire taire les dissidents.
Le 8 juin 2020, les agents du régime ont appliqué les condamnations au fouet de deux manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019. Ali Azizi et Elyar Hosseinzadeh ont reçu 20 coups de fouet chacun. Ils doivent payer des amendes pour « trouble à l’ordre public. »
Foad Enayati est un autre citoyen arrêté lors d’un rassemblement de protestation en octobre 2019. La première branche du tribunal révolutionnaire de Sanandaj l’a condamné à 72 coups de fouet. Les forces du régime ont exécuté la sentence de flagellation, le 27 juillet 2020.
Ahmadreza Haeri faisait partie des condamnés impliqués dans une affaire dont le nom de code est « Jeudi noir. » Le 25 juillet 2020, il s’est présenté au tribunal d’Evine où on l’a arrêté. Les forces iraniennes l’ont transféré au poste de la police du renseignement et il a reçu 74 coups de fouet. Après avoir exécuté cette peine inhumaine, Ahmadreza Ha’eri est conduit au pénitencier du Grand Téhéran pour purger sa peine de prison.
Les manifestants, les dissidents, les grandes victimes de ces peines inhumaines
Le 8 juin 2020, les agents carcéraux ont appliqué la peine de flagellation de Mohammad Baqer Souri au pénitencier du Grand Téhéran. Il faisait partie des manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019. Le régime l’a condamné à 5 ans de prison et 80 coups de fouet.
En outre, les autorités iraniennes ont condamné des dizaines d’autres personnes au fouet pour leur participation aux manifestations de 2017 et 2019. Parmi eux se trouvaient des étudiants militants, des prisonniers politiques, des femmes et même des adolescents.
Mohammad Eghballi Golhin, Ayyub Shiri, Ali Nanvaii, Fatemeh Kohanzadeh, Marie Mohammadi, Seyed Mostafa Hashemizadeh, Amir Hossein Moradi, Saeed Tamjidi, Mohammad Rajabi, Vahid et Habib Afkari, Saeed Dashtaki et Siavash Norouzi, faisaient partie de ces manifestants.
Simultanément, six adolescents arrêtés lors des manifestations nationales de novembre recevront un total de 468 coups de fouet. Ils devront aussi payer des amendes en espèces. Ces détenus devront également se soumettre au travail forcé dans les services publics. Il s’agit de Mohammadreza Heydari, Amir Bavi, Jabbar Fiyouji, Ali Akbarnejad, Reza Akbarnejad et Salar Fiyouji.
Peines de flagellation contre les minorités religieuses
Le mercredi 14 octobre 2020, Mohammadreza (Yuhan) Omidi, un nouveau converti chrétien, a reçu 80 coups de fouet au bureau du procureur à Rasht. Il s’agit de la capitale de la province de Gilan, dans le nord de l’Iran. La justice l’avait condamné au fouet en septembre 2017 pour avoir bu le vin de communion au cours d’une messe.
Les gardiens de la prison d’Evine ont appliqué la peine de fouet du chrétien converti Zaman Fadaii le 15 novembre 2020. Il était condamné à 80 coups de fouet pour avoir bu le vin de communion au cours de rituels chrétiens.
Puni par le fouet pour avoir exercé sa liberté d’expression
Mehdi Khayyeri a reçu 35 coups de fouet, fin novembre 2020. Il habite à Naghadeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. La justice l’avait condamné cette peine pour avoir insulté un membre du pouvoir judiciaire.
Le 6 juin 2020, un boulanger est fouetté dans la ville de Cheram. Elle se situe dans la province de Kohgilouyeh-et-Boyer-Ahmad, dans le sud-ouest de l’Iran. Rouhollah Barzin devra recevoir 55 coups de fouet. C’est sa punition pour avoir publié dans les médias sociaux un article critiquant le chef de la prière du vendredi.
Les forces du régime ont donné 74 coups de fouet à Sajjad Sadeghi, un présentateur de radio, le 27 juin 2020. C’est la conséquence de ses publications sur des pots-de-vin reçus par le ministère du renseignement.
Un athlète iranien, Seyed Ali Mir-Miran, a reçu une peine de flagellation avoir critiqué des responsables du ministère des sports.
En janvier 2020, la justice iranienne a condamné trois médecins. la peine est 60 coups de fouet chacun pour avoir insulté le président des mollahs, Hassan Rouhani. Ils l’avaient critiqué sur les médias sociaux car il s’était présenté comme un médecin.
L’activiste politique Qassem Ataii Azimi recevra 74 coups de fouet pour avoir critiqué les pratiques du gouverneur de la province du Khorasan Nord dans un groupe Telegram.
Les juges iraniens ont statué sur 45 coups de fouet contre un enseignant de Téhéran qui a fait une caricature. Le ministre de l’éducation et son adjoint avaient déposé une plainte contre cet enseignant. A la suite de quoi, le tribunal pénal n°2 du complexe judiciaire pour les employés du gouvernement de Téhéran, l’a condamné à 45 coups de fouet.
Peine de flagellation contre les minorités ethniques
Le 12 avril 2020, le tribunal révolutionnaire de Marivan a condamné Variya Delangiz à 4 mois de prison et 24 coups de fouet. Des agents du renseignement l’ont arrêté pendant les célébrations après un référendum pour l’indépendance du Kurdistan.
Les SSF ont arrêté le militant azerbaïdjanais Maysam Jolani, lors des manifestations de novembre 2019. Il a reçu une peine de six mois de prison et 74 coups de fouet le 15 juin 2020.
Un tribunal iranien a condamné dix citoyens kurdes à 30 mois de prison, 250 coups de fouet et le paiement de 250 millions de Tomans. Il les a accusés d’avoir participé aux manifestations de septembre 2017 contre l’assassinat de porteurs transfrontaliers.
Des peines de flagellation contre des militants civils et politiques
Le 1er juin 2020, les forces répressives des mollahs ont fouetté Rasoul Taleb Moghaddam, 74 fois. C’est un militant syndical et membre du Syndicat des travailleurs de la compagnie d’autobus de Téhéran et de ses banlieues (SWTSBC). Les SSF l’ont arrêté le 1er mai 2019. Il est poursuivi pour avoir participé au rassemblement des travailleurs à l’occasion de la Fête internationale du travail devant le Parlement iranien.
Le militant syndical Davoud Rafii a reçu 74 coups de fouet en décembre 2020, après son licenciement de la société Pars Khodro. Les SSF l’ont arrêté pour avoir participé à des manifestations ouvrières. Les agents du régime ont exécuté la sentence avant qu’elle soit finalisée et sans préavis.
En janvier 2020, la justice iranienne a condamné sept enseignants de la province du Khorasan du Nord à des peines de prison et de fouet. Mohammad Reza Ramezanzadeh, Hossein Ramezanpour, Hamidreza Rajii, Ali Foroutan, Mostafa Robati, Saeed Haghparast et Hassan Johari devront purger de 3 ans et 8 mois à 15 ans de prison. Certains d’entre eux recevront 74 coups de fouet. Ils seront interdits d’activités sociales pour avoir participé aux manifestations et grèves nationales des enseignants en octobre et novembre 2018.
De plus, Atena Daemi, Roham Yeganeh, Farid Lotfabadi et Mohammad Nourizad faisaient partie des militants politiques et civils, condamnés à une peine cruelle de fouet en 2020 pour leurs activités pacifiques.
Le 14 juillet 2020, Farzaneh Zilabi, avocat des travailleurs de Haft-Tappeh, a annoncé que la cour pénale n°2 a condamné Mohammad Reza Dabirian à 222 coups de fouet. Shush est une ville du sud-ouest de la province du Khouzistan. M. Dabirian travaillait dans la société de canne à sucre Haft-Tappeh.
Condamnations à la flagellation contre des citoyens ordinaires
Le procureur de Tabas a annoncé en février 2020 qu’un des touristes de cette ville recevrait 80 coups de fouet. La justice l’accuse d’avoir bu de l’alcool. Selon le procureur, les agents du régime ont appliqué le verdict.
Amir Zare Hossini a également déclaré qu’il n’avait fallu que cinq heures pour délivrer le mandat d’arrêt et inculper le touriste.
Le 8 novembre 2020, les agents du régime ont fouetté, en public, deux personnes accusées de vol dans la ville de Gol-Bahar. C’est une ville de la province du Khorassan-e Razavi, au nord-est de l’Iran.
Source : Iran HRM
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