mercredi 9 avril 2025

Incertitude juridique persistante pour Hoda Mehreganfar et son père à la prison d’Adelabad

 Plus de 160 jours après leur arrestation, Hoda Mehreganfar et son père, Mohammad-Ali Mehreganfar – habitants de Zarqan, une ville de la province de Fars – sont toujours en détention préventive prolongée à la prison d’Adelabad, à Chiraz, sans qu’aucune accusation formelle n’ait été portée contre eux et sans qu’aucune décision de justice n’ait été prise. Le refus persistant de soins médicaux en prison a suscité de vives inquiétudes quant à la détérioration de leur état de santé.

Une audience préliminaire pour le père et la fille a eu lieu par vidéoconférence le 30 mars 2025. Au cours de cette séance, ils ont été accusés de liens présumés avec un groupe d’opposition. Malgré la prolongation de la période de détention, ils n’ont pas été libérés sous caution.

Hoda Mehreganfar, qui a subi une intervention chirurgicale gynécologique peu avant son arrestation, n’a pas pu bénéficier du suivi médical nécessaire et n’a pas été transférée dans un établissement médical. Les informations indiquent qu’elle a contracté des infections fongiques et la gale en raison des conditions insalubres qui règnent dans le quartier des femmes.

Mohammad Ali Mehreganfar souffre de problèmes cardiaques et doit être opéré d’un œil. Cependant, il a lui aussi été privé de soins médicaux appropriés pendant sa détention.

Le matin du 22 octobre 2024, Hoda Mehreganfar, ingénieure en électronique, et son père, Mohammad Ali Mehreganfar, ont été arrêtés par les forces de renseignement iraniennes.

Vers 5 heures du matin, le mardi 22 octobre 2024, des agents de sécurité ont pris d’assaut leur domicile à Zarqan et ont placé Hoda, 35 ans, et son père, 66 ans, en garde à vue sans fournir de mandat.

Après leur arrestation, Hoda Mehreganfar et son père ont été transférés à la prison d’Adelabad à Chiraz.

L’incertitude juridique dans laquelle se trouvent ces deux détenus politiques, associée au refus de traitement médical, illustre les violations des droits de l’homme et le manque de respect pour la dignité humaine au sein de l’appareil judiciaire et de l’appareil de sécurité du régime iranien.

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