jeudi 10 avril 2025

La communauté internationale doit agir immédiatement pour mettre fin aux condamnations à l’amputation de trois prisonniers à Oroumieh

 Trois prisonniers, Mehdi Sharifian, Hadi Rostami, et Mehdi Shahivand, qui ont été condamnés à l’amputation d’un doigt pour vol, sont en danger imminent d’exécution de leur peine à la prison centrale d’Oroumieh (Darya).

Iran Human Rights prévient que, étant donné l’histoire de la République Islamique dans l’application de punitions inhumaines telles que les exécutions, les amputations et autres formes de châtiments corporels pendant les périodes où l’attention publique et internationale est concentrée ailleurs, il y a un risque sérieux que ces peines soient bientôt appliquées dans le cadre des tensions et des négociations actuelles entre l’Iran et les Etats-Unis.

L’organisation demande instamment au peuple iranien et à la communauté internationale de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre un terme à ces châtiments moyenâgeux et les annuler.

Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur d’IHRNGO, a déclaré : « Le seul but de ces châtiments inhumains est d’instiller la peur dans la société. La communauté internationale ne doit pas permettre à un État membre des Nations unies d’appliquer des peines aussi barbares et médiévales. Nous appelons tous les pays entretenant des relations diplomatiques avec la République islamique à prendre des mesures fermes pour mettre un terme à ces amputations ».

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, trois prisonniers courent le risque imminent d’être amputés de leurs doigts à la prison centrale d’Oroumieh. Trois d’entre eux – Mehdi Sharifian, Hadi Rostami et Mehdi Shahivand – ont été condamnés à l’amputation des doigts de la main droite pour vol.

Les documents reçus par IHRNGO montrent que la branche 13 de la Cour suprême d’Iran a confirmé la sentence d’« amputation de quatre doigts de la main droite à partir de la base, de sorte que le pouce reste », malgré les plaintes des accusés selon lesquelles leurs aveux avaient été extorqués sous la torture.

En raison du manque de transparence du système judiciaire iranien, le nombre exact de personnes condamnées à l’amputation dans le pays reste inconnu. Toutefois, on pense que des dizaines de personnes en Iran risquent de subir ce châtiment inhumain.

Dans certains cas, la République islamique a prononcé et exécuté des peines d’amputation pour des délits aussi mineurs que le vol de cinq moutons.

Les peines telles que l’amputation et la flagellation constituent des traitements cruels, inhumains et dégradants et s’apparentent à de la torture au regard des normes internationales en matière de droits de l’homme. Ces pratiques sont strictement interdites par le droit international.

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