lundi 14 avril 2025

La justification désespérée du régime iranien pour les exécutions expose sa peur

 Dans une nouvelle tentative de blanchir ses crimes contre les dissidents politiques, le régime iranien a publié un rapport de 12 pages au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme dans une vaine tentative de justifier la condamnation à mort de deux prisonniers politiques : Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani. Couvert de jargon juridique, le rapport n’est rien d’autre qu’un effort désespéré pour légitimer des meurtres sanctionnés par l’État et réprimer les voix de la résistance.

Hassani et Ehsani sont tous deux des militants politiques dont le seul « crime » est leur engagement inébranlable en faveur de la liberté et de la justice. Les accusations portées contre eux, allant de « l’adhésion à l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) » à « crier des slogans anti-régime » et « envoyer des vidéos aux médias d’opposition »—lire moins comme des accusations légales légitimes et plus comme une liste de contrôle d’un régime paranoïaque pour faire taire la dissidence.

Le soi-disant Haut Conseil des droits de l’homme du pouvoir judiciaire iranien affirme absurdement que les manifestations depuis 2022, prétendument liées à l’OMPI et à ses réseaux nationaux, ont entraîné des activités terroristes visant les institutions sécuritaires et judiciaires. Le rapport accuse Hassani et Ehsani d’être les masterminds de ces actes et entasse une longue liste d’accusations sensationnalistes contre eux, y compris la destruction de biens publics, le port d’armes à feu et même la construction de mortiers.

Mais ces accusations, plutôt que d’indiquer une enquête juste et approfondie, sentent l’odeur de preuves fabriquées et de confessions forcées — des méthodes que le régime a utilisées pour écraser l’opposition. Les organisations internationales de défense des droits humains ont documenté à plusieurs reprises le recours du régime à la torture, l’isolement cellulaire prolongé et le déni des droits légaux d’obtenir de fausses confessions et de se conformer à des verdicts prédéterminés.

L’ironie la plus flagrante du rapport est peut-être l’affirmation du régime selon laquelle toutes les procédures judiciaires respectent les principes d’un procès équitable et que les exécutions sont conformes au droit international. Le régime affirme hardiment que les accusés étaient représentés par des avocats à tous les stades, omettant commodément le fait que dans les affaires politiques et de sécurité, les défendeurs ne sont autorisés à choisir qu’une liste d’avocats préapprouvée par le chef du pouvoir judiciaire, une figure centrale dans l’orchestration de la répression du régime.

Tout aussi ridicule est la citation par le régime de sa propre constitution, qui interdit formellement la torture — alors que ses prisons regorgent de preuves de traitements inhumains et que ses tribunaux s’appuient fortement sur des aveux obtenus sous la contrainte, souvent télévisés pour servir d’avertissement public.

Dans une autre contradiction, le régime insiste souvent sur la scène internationale que l’OMPI n’a pas de présence en Iran. Pourtant, dans ce même rapport, il élève les actions de personnes prétendument liées à l’OMPI comme une grave menace pour la sécurité nationale — un aveu que la résistance organisée n’est pas seulement réelle, mais qu’elle gagne en force et en influence.

Ce récit confus ne fait que révéler la peur du régime. Ce n’est pas la force qui pousse ces exécutions, mais la panique face à un mouvement de résistance de plus en plus enhardi et légitime. La répression de la République islamique a déjà été condamnée au moins 71 fois dans les instances internationales pour des violations systématiques des droits humains. Cette dernière tentative de justification des condamnations à mort n’est pas une défense juridique, c’est une campagne de propagande visant à retarder l’inévitable jugement de décennies de brutalité.

Les ordonnances d’exécution de Mehdi Hassani et de Behrouz Ehsani ne sont pas des incidents isolés : ce sont les dernières entrées dans un vaste et accablant dossier de violence étatique. Mais aucune quantité de coercition ou de meurtre sanctionné par l’État ne peut éteindre la faim de liberté du peuple iranien. Au contraire, chaque acte de répression isole davantage le régime, tant politiquement que diplomatiquement, et alimente l’incendie d’une résistance croissante qui refuse d’être réduite au silence.

Le monde ne doit pas être trompé. Ces exécutions ne sont pas justice, ce sont des crimes. Et elles doivent être condamnées en tant que telles, avec une action ferme et immédiate de la communauté internationale.

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