Profitant de l'attention internationale focalisée avec raison sur le carnage en Syrie, la dictature religieuse en Iran a commis, le 1er septembre dernier, un crime terrible contre ses opposants. Les forces irakiennes, inféodées à l'Iran, ont attaqué le camp d'Achraf en Irak, massacrant 52 personnes, achevant les blessés et tuant le personnel médical au dispensaire du camp et prenant sept otages, dont six femmes.
Les nombreuses réactions du gouvernement iranien se réjouissant de cette attaque, notamment les communiqués des gardiens de la révolution qui s’en félicitent, confirment le rôle de Téhéran dans la préparation de ce crime contre l’humanité.
Les habitants d'Achraf et du camp Liberty en Irak, sans armes et sans défense, sont membres de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran, dotés du statut de personnes protégées en vertu de la 4ème convention de Genève. Les États-Unis et l’ONU, avaient pris l'engagement formel d'assurer leur sécurité.
Nous mettons en garde contre les dangers qui menacent les quelque 3000 réfugiés au camp Liberty, près de Bagdad, où se trouvent désormais tous les Achrafiens. La communauté internationale doit se montrer ferme, ne pas permettre la répétition de ces crimes et se mobiliser pour libérer les sept otages menacés d’envoi forcé vers l’Iran où leurs vies sont en danger.
La France doit prendre d'urgence la tête d'une initiative pour la sécurité des habitants en demandant :
• la libération immédiate des sept otages enlevés à Achraf et qui sont détenus par les forces irakiennes
• une mission d’enquête internationale et impartiale sur la tuerie du 1er septembre
• la présence 24h/24 d’observateurs de l’ONU protégés par des casques bleus au camp de Liberty où ont été transférés tous les habitants d’Achraf.
• l’intervention de l'ONU, l'UE et des USA pour répondre aux demandes de sécurité des habitants, notamment avec l'installation de murs de protection à Liberty et le transfert des équipements nécessaires, notamment médicaux.
Le silence et l’inaction seraient une invitation à d’autres massacres.
Robert Badinter (ancien garde des seaux ministre de la justice),
Elisabeth Badinter (philosophe),
Patrick Baudouin (avocat président honoraire de FIDH),
Pierre Bercis (président des Nouveaux droits de l’Homme),
José Bové,
Ingrid Betancourt,
Yves Bonnet (préfet honoraire, auteur),
William Bourdon (avocat),
Edith Cresson (ancien Premier Ministre),
Sorj Chalandon (auteur),
François Colcombet (magistrat),
Bernard Dartevel (avocat),
Régine Deforges (écrivain),
Aude de Thuin (fondatrice du Women’s Forum),
Philippe Douste-Blazy (ancien ministre des affaires étrangères),
Odile Favrat (co-présidente de FASTI),
Bétoul Fekkar-Lambiotte (écrivain),
Mgr. Jacques Gaillot,
André Glucksmann (philosophe),
Elisabeth Helfer-Aubrac (enseignantes-officier des Palmes académiques),
Renaud Helfer-Aubrac,
Marek Halter (écrivain),
Françoise Héritier (professeur Honoraire au collège de France),
Michel Joli (Sec. Gen. France Liberté),
Bernard Kouchner (ancien ministre des affaires étrangères),
Henri Leclerc (Président honoraire du LDH),
Renée Le Mignot (co-présidente du MRAP),
Andrée Michel (Sociologue),
Gilbert Mitterrand (Prés. France Liberté),
Gilles Perrault (écrivain),
Emmanuel Poilâne (directeur de la fondation Danielle Mitterrand-France Liberté),
Alain Vivien (ancien ministre),
Jean Ziegler (écrivain)