dimanche 27 octobre 2013

Appel de Maryam Radjavi à condamner l’exécution collective et arbitraire de 16 prisonniers politique en Iran


Selon le régime, ces exécutions sont politiques. Il s’agit d’un crime manifeste contre l’humanité

A l’aube de ce 26 octobre, seize prisonniers politiques ont été exécutés collectivement dans la prison de Zahedan sur ordre du guide suprême des mollahs dans le but de créer un climat de terreur dans la population excédée de la province du Sistan-Balouchistan. Les médias officiels ont diffusé les photos des dépouilles de ces victimes pendus sans pitié à des grues.

Les condamnés qui se trouvaient depuis quelques temps en prison, selon les déclarations de Mohammad Marzieh, procureur général de Zahedan, « ont été pendus en représailles de la mort de plusieurs pasdaran. » Il a ajouté : « Ces individus ont été exécutés en réponse à la mort des garde-frontières à Saravan. Ils étaient liés au groupuscule Jeich al-Adl, à des éléments et d’autres groupes hostiles et ce n’est qu’une des réponses à l’incident d’hier soir. » (Agence Tasnime de la Force Qods des gardiens de la révolution). Selon les médias officiels dans l’attaque la nuit dernière d’un poste des forces de sécurité dans la ville de Saravan, 17 pasdaran ont été tués.

Or, quelques heures auparavant, des responsables du régime avaient annoncé que personne n’avait encore revendiqué l’attaque. Hedayatollah Mir-Moradzadeh a déclaré au parlement du régime à l’agence Tasnime que l’on ne savait pas « à quel groupe appartiennent les auteurs, il n’y a pas encore de renseignements précis sur cet incident et aucun groupe ne l’a encore revendiqué. »  Quelques heures après, il a ajouté : « le gouverneur de Saravan a annoncé que le groupe Jeich al-Adl est responsable de cet incident mais que jusqu’à présent, cette nouvelle n’a pas été confirmée. » (Agence Tasnime du 26 octobre) 

Ali Abdollahi, responsable de la sécurité au ministère de l’Intérieur, a lui aussi noté que « jusqu’à présent aucun groupe n’a revendiqué l’incident et nous faisons une évaluation de la situation. Le conseil suprême de la sécurité du pays se réunira dimanche pour étudier ce problème. » Agence Isna, 26 octobre)

Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, appelle la communauté internationale à condamner fermement ces exécutions arbitraires et collectives de ce matin qui sont, selon les dirigeants politiques et juridiques du régime, politiquement motivées et en guise représailles contre la population de la province et en vue de créer un climat de terreur. Ces exécutions sont un exemple manifeste de crime contre l’humanité. 

Elle a ajouté que le silence et l’inaction devant la multiplication des exécutions en Iran qui se montent depuis la présidentielle des mollahs à 270, est une aide à ce régime barbare pour qu’ils poursuivent et accentue ces crimes contre l’humanité. Elle a demandé la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU afin de faire traduire en justice les dirigeants du régime pour crimes contre l’humanité.

Mme Radjavi a appelé la population en Iran, en particulier les jeunes et les habitants du Sistan-Balouchistan, à faire preuve de solidarité et de compassion avec les familles des exécutés.

Le dernier rapport de l’ONU paru le 23 octobre sur les violations des droits humains en Iran souligne que 724 exécutions ont eu lieu entre janvier 2012 et juin 2013. Il ajoute que la situation en Iran reste préoccupante et qu’il n’y a pas de signe d’amélioration.  A la suite de la publication de ce rapport, la faction de Rohani a mis de côté son slogan de « modération » et d’ « engagement » pour fustiger le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Rohani a affirmé que « désigner un rapporteur spécial des droits de l’Homme pour l’Iran est une insulte à la grande nation iranienne (lire la dictature religieuse) » et que le régime « ne lui accorde pas de reconnaissance officielle (...) Le mécanisme de désignation d’un rapporteur est totalement politique et le résultat d’un processus sélectionné par des pays particuliers au Conseil des droits de l’homme. Par conséquent, le rapport est politiquement motivé et aborde la situation des droits de l’homme en Iran de manière tout à fait déloyale. » 

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 26 octobre 2013

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