CNRI : Le commandant des forces de l’ordre, Esmaïl Ahmadi-Moghaddam, a déclaré le 20 octobre à l’agence de presse Fars: « Un groupe de travail commun de la police et de la Justice sur la situation des centres de détention a été constitué. »
Ce groupe de travail a été formé après que Mohammad Bagher Zolghadre, le vice-ministre de la Justice, a évoqué « la situation inconvenable des prisons dû à la surpopulation carcérale ».
Cité par le site officiel Fararou, le vice-ministre de la Justice a déclaré: « A cause du manque de lits dans les prisons, les détenus dorment à même le sol, à plusieurs sur le même lit ou bien dorment à tour de rôle; c’est assez courant que dans les prisons du pays, les détenus dorment dans les couloirs ou dans les escaliers».
Etant donné l’augmentation du nombre des arrestations de jeunes ces trois derniers mois, le problème de la surpopulation carcérale a été aggravé, selon les autorités.
Le site Fararou a ainsi rapporté les propos d’un ancien détenu : «Après notre arrestation, moi et 14 autres personnes, avons été placés dans un petit fourgon qui ne pouvait même pas contenir 15 moutons. Comment les policiers se permettent de traiter ainsi des humains qui doivent normalement bénéficier de la présomption d’innocence et dont la moitié est souvent libérée le soir même de l’arrestation.»
Cet ancien prisonnier ajoute : « le soir de mon arrestation, j’ai vu un codétenu qui avait reçu beaucoup de coups et dont le corps était couvert d’œdèmes. »
Selon les chiffres officiels, la population carcérale en Iran augmente chaque année de 20%.
En 2012, le nombre de détenus s’élevait à 250.000. Avant l’arrivée au pouvoir des mollahs, le nombre de prisonniers en Iran étaient de l’ordre de 10.000.
Le nombre de personnes arrêtées dans la rue et généralement libérées après peu de temps s’élève à 600.000 par an.
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