mercredi 2 septembre 2015

Facebook ne sera pas débloqué en Iran

Facebook ne sera pas débloqué en Iran
Le vice-procureur général du régime iranien, Abdolsamad Khoramabadi, a déclaré que «  considérant  les dossiers d’hostilité de Facebook avec la République islamique d'Iran, ce site ne sera pas débloqué. » Devant la multiplication des revendications pour une ouverture sociale et la fin de la répression et de la censure dans le pays, le régime iranien a choisi de resserrer l'étau autour de libertés fondamentales.
Citant les propos Khoramabadi, l'agence de presse Tasnime (affilié au pasdaran)  a ajouté le 31 aout : « L’ordre de filtrage de ce site a été émis par les autorités judiciaires. Le Groupe de travail de l'espace cybernétique n’a pas compétence à intervenir sur les décisions prises par les autorités judiciaires. Tant que les autorités judiciaires n’annuleront pas leur décision au sujet de Facebook, ce site restera bloqué. Il faut protéger la société  contre les méfaits des réseaux sociaux et de messagerie mobile ». 
En Iran, le "Groupe de travail pour l'identification des contenus délictuels caractérisés" est chargé de la censure sur l'espace cybernétique. Six ministres du gouvernement Rohani font partie de ce "groupe de travail". 
Face à ces mesures scandaleuses, les jeunes iraniens utilisent des logiciels pour contourner la censure d'internet. Selon une étude menée par le ministère des Sports et de la Jeunesse du régime, "69,3% utilisent des proxys (logiciels permettant de contourner la censure) pour aller sur internet". 
Le ministère de la Guidance islamique, un organe de censure, avait récemment indiqué dans un communiqué: " Afin de prévenir les activités illégales, immorales et non professionnelles (…), et dans le but d'empêcher les pamphlets (politiques) électroniques, les médias sans autorisation légale seront bloqués plus rigoureusement". Dans son communiqué, le ministère soulignait que la priorité du filtrage concernera les sites "dépourvus de normes morales ou agissant contre les intérêts et la sécurité nationale, contrevenant à la loi et cherc
hant à donner une mauvaise image de l'État". En fait le principal objectif du régime consiste à combattre les sites de l'opposition. 
Ahmed Shaheed, le Rapporteur spécial des Nations-Unies sur les droits de l'homme en Iran, a affirmé dans un rapport que "50 millions de sites Internet sont filtrés" en Iran. Il avait notamment écrit: « L'accès aux contenus considérés offensants ou subversifs est limités par la loi, et où les médias, journalistes, blogueurs et autres internautes sont souvent poursuivis pour la publication ou la gestion de contenus en ligne considérés comme "propagande contre" le gouvernement. Quelque 37 journalistes et net-citoyens sont actuellement détenus en Iran, dont 16 internautes, arrêtés l'année dernière, qui avaient mis sur pied un site d'infos techno-gadget. »

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