mardi 27 octobre 2015

La communauté internationale doit respecter ses engagements à l’égard des opposants iraniens à Liberty


La communauté internationale doit respecter ses engagements à l’égard des opposants iraniens à Liberty

Avec l’accord nucléaire conclu avec le régime iranien, la communauté internationale doit sortir de son silence pour condamner les flagrantes violations des droits de l’Homme par le régime iranien et le blocus qui sévit en Irak contre les opposants iraniens du camp Liberty, a écrit Nasrin Kafi, une militante des droits de l’Homme, dans un article publié dans le « The Hill ».
Nasrin Kafi, qui est également responsable de gestion dans l’Hôpital de Nashville (à Tennessee) a écrit : « Pour moi qui ai été directement victime des exactions du régime répressive et misogyne des mollahs, le sort des opposants iraniens est très important.
Pendant des mois, près de 2.500 réfugiés politiques iraniens résidant au camp Liberty en Irak – dont ma propre mère, Pouran, que je ne l’ai pas vu depuis plusieurs années – ont été soumis à un blocus. A la demande du régime iranien, à plusieurs reprises, le gouvernement irakien a empêché l’entrée dans ce camp de nourriture, de carburant et d’autres denrées vitales.
En 2004, les habitants du camp Liberty, les membres du principal mouvement d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) ont été officiellement reconnus comme « ersonnes protégées » en vertu de la Quatrième Convention de Genève. En 2011, ils ont été reconnus comme « demandeurs d’asile » par le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.
Pendant des années, j’ai vécu avec une peur constante pour la sécurité de ma mère. Depuis 2009, lorsque les forces américaines ont transmis la responsabilité de la protection du lieu de résidence des dissidents iraniens en Irak au gouvernement de ce pays, plusieurs attaques meurtrières ont eu lieu contre ces dissidents, à la demande de Téhéran. Pendant ces attaques, 116 dissidents iraniens non armés ont été sauvagement assassinés par les forces de sécurité irakiennes et par des milices liées au régime iranien.
En 2011, 36 résidents du camp d’Achraf ont été tués et plusieurs centaines d’autres ont été blessés dans une attaque meurtrière qui a été décrite par John Kerry, comme un « massacre » (A l’époque, M. Kerry était président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat.) En Septembre 2013, les forces de sécurité irakiennes ont froidement abattu cinquante-deux habitants du camp d’Achraf.
Voilà pourquoi la Commission des Forces armés du Sénat a convoqué une audience pour examiner cette question au début de ce mois-ci. A l’issu de cette audience, le sénateur John McCain, le président de cette commission a souligné : « Le gouvernement et les militaires américains se sont engagés à protéger plusieurs milliers de personnes qui ont volontairement rendu leurs armes, en en repartie d’une promesse de protection. Il est clair que cet engagement n’a pas été honoré. »
Les habitants du camp d’Achraf qui sont maintenant déplacés au camp Liberty se battent depuis 36 ans pour la Liberté et la démocratie en Iran. Les mollahs les considèrent comme une sérieuse menace contre leur régime. Ces dissidents dont un tiers sont des femmes, constituent une source d’inspiration pour les jeunes et les femmes en Iran qui aspirent à un Iran démocratique, laïque et non-nucléaire.
Au cours de l’audience du Sénat, le général James Jones, ancien conseiller à la Sécurité nationale du président Obama a déclaré : « Le premier devoir du gouvernement américain est de trouver les moyens juridiques et le courage moral d’aider pleinement un groupe de personnes qui ont coopéré avec nous, qui nous ont aidé à nous protéger, à qui nous avons promis la protection et qui sont actuellement en danger de mort. »
L’ancien sénateur Joe Lieberman a ajouté : « Ces personnes sont nos amis. Ils ont fourni des renseignements extrêmement importants aux forces américaines en Irak pendant la période après le renversement de Saddam. Ils ont été la source de certaines des informations les plus crédibles que nous ne disposions pas sur le programme nucléaire iranien. Et ils croient en Liberté. »
Je suis reconnaissante à l’égard de mon sénateur, Bob Corker, le président de la Commission des Affaires étrangères, qui a pris la parole pour défendre les dissidents iraniens résidant dans le camp Liberty. Il a souligné : « Lorsque ne tenons pas nos engagements, cela fait mal aux gens à qui nous avons donné ces engagements. » Par la suite, sa commission a adopté une résolution, appelant le gouvernement américain à respecter ses engagements envers ces réfugiés.
Le gouvernement américain doit agir rapidement, d’autant plus que le récent accord sur le nucléaire pourrait encourager le régime iranien à intensifier sa campagne pour éliminer ses opposants à l’intérieur de l’Iran et les opposants exilés dans l’Irak voisin.
Le gouvernement américain a une obligation morale et juridique spécifique pour protéger la vie des résidents du camp Liberty. Le secrétaire d’État devrait prendre des mesures immédiates et exercer des pressions sur Bagdad pour que le gouvernement irakien mettre fin au blocus inhumain imposé au camp Liberty, à la demande du régime de Téhéran.
En particulier, le Secrétaire d’Etat doit intervenir auprès du gouvernement irakien pour que les résidents du camp Liberty soient protégés et qu’ils ne soient pas soumis à des blocages similaires à l’avenir. Il faudrait que la poursuite des aides américaines à l’Irak – financées par des contribuables américains – soit conditionnée au changement d’attitude du gouvernement irakien à l’égard des dissidents iraniens résidant au camp Liberty. »

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