La mère de Reyhaneh Jabbari – une jeune femme iranienne exécutée il y a un an – a dénoncé les injustices sous le régime des mollahs lors d’un rassemblement qui a eu lieu le dimanche 25 octobre au cimetière de Behecht-e-Zahra, au sud de Téhéran.
Mme Sholeh Pakravan, la mère de Reyhaneh Jabbari, a déclaré : « Il y a des centaines de mères en Iran qui ne peuvent pas dormir la nuit parce que leurs fils et leurs filles leur ont été arrachés par les autorités iraniennes. »
Lors de cette cérémonie de commémoration, organisée à l’occasion du premier anniversaire de l’exécution de Reyhaneh Jabbari, Mme Sholeh Pakravan a été rejointe par Mme Gohar Eshghi, la mère de Sattar Beheshti, dissident et blogueur iranien tué sous la torture dans les prisons des mollahs en 2012. Mme Eshghi a dit qu’elle n’a pas peur de ce régime, qu’elle s’est promis d’être la voix de Sattar et tout faire pour traduire devant la Justice les meurtriers de son fils.
Malgré des mesures répressives contre les rassemblements anti-régime et la présence massive des agents du régime autour de la tombe de Reyhaneh, des Iraniens courageux – notamment les proches des prisonniers politiques exécutés dans les années 80 et ceux des activistes tués lors du soulèvement anti-régime en 2009 – ont participé à cette cérémonie. Parmi les participants, il y a eu le Dr Mohammad Maleki, le premier président de l’Université de Téhéran après la révolution de 1979.
Des agents en civil du régime ont pris les participants en photo au moment de leur départ du cimetière de Behecht-e-Zahra.
Lorsqu’elle avait seulement 19 ans, Reyhaneh Jabbari travaillait comme décoratrice d’intérieur. Elle a été arrêtée et accusée du meurtre d’un homme qui avait tenté de la violer. Plus tard, il s’est avéré que son agresseur a été un agent des services de renseignements du régime des mollahs. Après avoir passé 7 ans en prison, Reyhaneh a été exécutée le 25 octobre 2014, malgré une campagne internationale pour la sauver.
La dirigeante de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, avait affirmé à l’époque que l’exécution de Mlle Jabbari avait des mobiles politiques et que cette exécution était illégale, même dans le cadre des lois moyenâgeuses des mollahs. Mme Radjavi a demandé une enquête internationale sur l’exécution de Reyhaneh Jabbari comme exemple des peines de mort arbitraires, extrajudiciaires et criminelles en Iran, lesquels ont considérablement augmenté depuis la prise de fonction d’Hassan Rohani, l’actuel président du régime des mollahs.
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