CNRI – Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a annoncé sur son compte Twitter qu’il a reporté son voyage en Iran, prévu initialement pour le mardi 13 octobre. La semaine dernière, un groupe de 18 prisonniers politiques iraniens avait adressé à M. Schulz une lettre dans laquelle ils avaient critiqué le manque d’attention des responsables de l’UE à l’égard de la situation déplorable des droits de l’Homme en Iran.
Ces prisonniers politiques iraniens avaient affirmé dans leur lettre :
« En tant que prisonniers politiques détenus dans les prisons du régime iranien, nous vous exhortons à ne pas sacrifier les droits des prisonniers politiques et des personnes exécutées sur l’autel du commerce et des accords économiques. »
« Etablir des relations avec le régime iranien sans condamner les graves violations des droits de l’Homme en Iran aiguisera l’épée des bourreaux de ce régime au-dessus de nos têtes et encouragera les mollahs à augmenter le nombre des exécutions quotidiennes des jeunes dans ce pays. »
« En tant que prisonniers politiques, nous vous demandons de ne pas serrer la main des dirigeants de la dictature au pouvoir dans notre patrie. Néanmoins, si vous avez décidé de venir en Iran, ayez l’amabilité de venir nous rendre visite dans les prisons et les chambres de torture de ce régime pour que nous puissions vous informer sur la situation épouvantable des droits de l’Homme dans ce pays et condamnez les flagrantes violations des droits de l’Homme et les exécutions arbitraires en Iran dans vos conférences de presse. »
Par ailleurs, le jeudi 8 octobre, un groupe de 115 membres du Parlement européen ont écrit à M. Schulz une lettre dans laquelle ils lui ont demandé de dénoncer les violations des droits de l’Homme en Iran et exiger la fin des exécutions publiques dans ce pays.
Dans cette lettre, les parlementaires européens ont notamment affirmé :
« A l’époque où l’Union européenne et les puissances mondiales étaient en train de négocier un accord nucléaire avec l’Iran, le gouvernement du président ‘modéré’, Hassan Rohani, était occupé à exécuter plusieurs centaines de citoyens iraniens, dont beaucoup ont été exécutés en public. Amnesty International a publié un rapport choquant selon lequel 700 exécutions ont eu lieu en Iran durant les six premiers mois de cette année. »
« Rohani a lui-même défendu ces exécutions. Il a clairement indiqué à la télévision iranienne que les condamnations à mort sont ‘la loi du Dieu’ et doivent être mises en œuvre. Presque tous les militants de l’opposition qui étaient en prison avant la prise de fonction de Rohani sont toujours en prison et certains d’entre eux ont été exécutés. »
« Alors que le régime iranien se vante de l’amélioration de ses relations avec l’Occident, le Parlement européen qui représente un demi-milliard de citoyens européens avec les valeurs démocratiques communes a le devoir de mettre les droits de l’Homme comme une priorité absolue et une condition préalable à tout développement de relations avec le régime iranien. Il faudrait que l’attitude du parlement européen puisse servir d’exemple pour les gouvernements des pays de l’UE. »
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