M. Haeri a été arrêté et condamné à 15 ans de prison parce que son frère et son fils se trouvent à Achraf
Empêcher le traitement médical des prisonniers constitue un crime inhumain et les auteurs doivent rendre des comptes à la justice
Le dimanche 25 octobre, M. Mashallah (Hamid) Haeri, 64 ans, prisonnier politique à la prison de Gohardacht a perdu son contrôle et s'est soudainement écroulé, après une semaine de maladie et de vives douleurs à la tête, des nausées, de tachycardie et une inflammation du front, alors que les autorités l'empêchaient de recevoir un traitement médical.
Après son transfert à l'infirmerie de la prison, il a été amené à l'hôpital Hezar Takhtekhabi de Téhéran, pieds et mains liés. Il aurait subi un accident vasculaire cérébral et, à cause du retard de son traitement, il est maintenant paralysé à partir de la taille, jusqu'au bas du corps.
Les sbires du régime l'ont contrôlé de manière stricte et ont même empêché sa fille Negar Haeri de venir le voir. Mme Negar Haeri est avocate et a été arrêtée et emprisonnée à plusieurs reprises. Elle a été libérée après avoir payé une caution exorbitante.
M. Haeri, prisonnier politique dans les années 1980, a été de nouveau arrêté il y a six ans, en 2009, et condamné à 15 ans de prison. Il souffrait de divers maladies en raison de ses nombreuses années passées en prison et des tortures qu'il y a subies. Il a souffert de crises cardiaques répétées en prison. La Résistance iranienne a averti à plusieurs reprises les autorités internationales au sujet de son état de santé.
Il souffrait depuis longtemps d'une hémorragie sévère dans l'oreille, le nez et la bouche, et avait du mal à se déplacer. Ses maladies se sont aggravées au cours de la semaine précédant son attaque, mais son état est devenu critique quand ses tortionnaires l'ont empêché de recevoir un traitement médical adéquat. Les conditions de vie dans la prison de Gohardacht sont inhumaines et aggravent la situation des prisonniers politiques, y compris de M. Haeri.
Le régime iranien se sert de l'interdiction des soins médicaux des prisonniers comme moyen de torture et de pression sur eux.
La Résistance iranienne appelle les organisations internationales des droits de l'Homme, en particulier le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme, le Rapporteur spécial sur la torture et le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran, à prendre des mesures immédiates pour assurer l'accès complet et inconditionnel de M. Haeri à un traitement médical. La responsabilité de tous les préjudices qu'il subit incombe au régime iranien et à ses dirigeants.
La privation systématique de traitements médicaux envers les prisonniers quelle que soit la raison invoquée, constitue un cas manifeste de crime et une violation de nombreuses lois et conventions internationales, pour lesquels les auteurs doivent être traduits en justice.
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