Un groupe de gardiens de service et de gardes municipaux situés à Borujerd, dans la province du Lorestan (au sud-ouest de l'Iran), a organisé une manifestation pour leurs salaires impayés en face du bâtiment du gouvernorat du régime.
Le rassemblement a eu lieu le dimanche 28 mai 2017. Un manifestant a déclaré que « les salaires n'ont pas été payés pendant 5 mois. Outre des salaires impayés, les agences municipales ne les ont pas aidés à s’approvisionner en produits alimentaires pour le Ramadan. » Dans la municipalité de Borujerd, plus de 1700 travailleurs sont employés, leurs salaires ont été payés en retard pendant plusieurs années.
Un groupe de travailleurs municipaux à Abadan, dans la province du Khouzistan (au sud-ouest de l'Iran) s'est également rassemblé en face du conseil municipal afin de protester contre les salaires impayés depuis des mois.
Selon les informations reçues, plus de 200 travailleurs municipaux ont organisé un rassemblement en face de l’hôtel de ville d'Abadan, le dimanche 28 mai 2017, pour protester contre cinq mois de salaires impayés. Les travailleurs manifestants ont déclaré : « Nous sommes les forces qui travaillent à travers des entrepreneurs au sein de la municipalité d'Abadan. Pendant des années, nous n'avons pas été payés à temps, et maintenant cela fait cinq mois que nous n'avons pas été payés du tout. »
Jamais la classe ouvrière n’aura été autant en proie à la misère, au chômage et au désarroi.
En Iran, 90% des travailleurs vivent sous le seuil de pauvreté. 95% des travailleurs ont un emploi temporaire et des CDD. En vérité, la sécurité de l’emploi a disparu en Iran.
En face, Khamenei et son corps des gardiens de la révolution ont monopolisé la part du lion de l’économie du pays. Ils possèdent et gèrent des milliers d’établissements financiers et commerciaux, d’unités de production et de services. Ils dilapident la richesse et les revenus du pays dans les opérations de guerre contre le peuple syrien ou la répression de la société iranienne. Ils livrent ce qui reste au pillage des autorités et des cercles du pouvoir.
Par conséquent, les principaux employeurs et oppresseurs de travailleurs, les forces répressives, le pouvoir judiciaire, le ministère du Travail, l’assurance sociale et la fausse organisation de défense des travailleurs se résument aujourd’hui dans l’appareil de Khamenei et ses gardiens de la révolution. C’est pour cela que les droits piétinés des travailleurs iraniens seront restitués quand disparaitra ce monstre de contrainte, de spoliation et d’exploitation.
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