jeudi 1 juin 2017

Iran : Un prisonnier politique renvoyé de l’hôpital à la prison sans avoir reçu de traitement

 Quelques heures seulement après son transfert à l’hôpital, un prisonnier politique de la prison d’Evin a été renvoyé en prison sans avoir fini son traitement. Ali-Reza Golipour, incarcéré du pavillon 7 de la prison d'Evin, a été transféré de la prison à l'hôpital de Tajrish, le 17 mai 2017, et a été renvoyé en prison le même soir.
Une source proche de M. Golipour a déclaré : « Le médecin responsable de l'hôpital, dans une déclaration, a écrit au chef de la prison que l’état de santé de M. Golipour n'est absolument pas adaptée aux conditions de détention. Le prisonnier souffre de diverses affections, notamment de convulsions épileptiques, de problèmes cardiaques et d’infections des ganglions lymphatiques. »

En dépit de l'acceptation de son congé médical urgent et malgré les efforts de sa famille depuis plus d'une semaine, il n'a pas pu être libéré pour un congé médical.
Ali-Reza Golipour est né en 1986 et a été un employé du ministère des Communications et des Technologies de l'information. Il a été arrêté par des agents du ministère du Renseignement en juillet 2014 pour « espionnage au profit des étrangers et en particulier des Etats-Unis ». Il a été jugé par un tribunal des mollahs, dirigé par le sinistre Abolqasem Salavati et a été condamné à 39 ans de prison et à 170 coups de fouet, mais la peine a ensuite été commuée à 12 ans de prison.
Le pavillon 7 de la prison d'Evin, le lieu d'exil des prisonniers politiques et des sécuritaires, est l'une des dispositions de cette sinistre prison. Les prisonniers qui y sont détenus sont principalement accusés de crimes financiers. Mais, les autorités pénitentiaires iraniennes maintiennent également au moins 55 prisonniers politiques et sécuritaires, aux côtés de toxicomanes et de prisonniers accusés de délits financiers. Ceci va à l’encontre du principe de la séparation des divers crimes. De plus, ces prisonniers purgent leurs peines à perpétuité dans de très mauvaises conditions. Il y a au moins 30 prisonniers atteints de sida dans ce pavillon.

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