CSDHI - Le 4 mai, le journal officiel Asr-e Iran a écrit sur l'inflation qui secoue le pays et sur l'augmentation importante des prix des biens de consommation qui en découle.
« Nous sommes maintenant confrontés à une instabilité économique débridée et à la peur de l'avenir. Les prix ont atteint des niveaux presque inimaginables. Il semble que tout cela est un horrible cauchemar et nous allons nous réveiller. Cependant, nous savons tous que ce qui est décrit comme un cauchemar est la dure vérité », lit-on en partie.
Quelques jours plus tôt, le 1er mai, Eghtesasd 24, un site Web iranien spécialisé dans l'actualité économique, a fait un article sur la famille des travailleurs qui se trouvent dans une misère économique.
« L’inflation, qui a surtout touché les familles de la classe ouvrière au cours des deux dernières années, ne se limite pas à la hausse du prix de la viande rouge. Les prix des fruits et des légumes, et en particulier des produits comme les oignons et les pommes de terre, qui constituent le principal ingrédient de l'alimentation quotidienne des familles de la classe ouvrière, ont tellement augmenté que l'on peut affirmer en toute sécurité que les travailleurs et leurs familles courent frénétiquement après les fruits depuis un bout de temps », lit-on dans l'article.
Le 6 mai, le journal officiel Vatan Emrooz a écrit : « Le coût de la nourriture est beaucoup plus élevé que dans les autres pays. À l’heure actuelle, 37 500 euros sont consacrés à l’importation des haricots et leur coût a augmenté de 100 %. Les monnaies spéciales pour l’importation du beurre et de la viande sont également supprimées, le gouvernement n’a présenté aucune alternative et les subventions ne sont pas accordées à la population non plus ».
En Iran, les dollars américains sont achetés et vendus à deux taux : le taux officiel est fixé par l’État et le taux du marché libre varie en fonction des conditions du marché.
Alors que le taux fixé par l'État pour un dollar américain est fixé à 42 000 rials iraniens, le prix du marché libre est d'environ 150 000 rials pour un dollar américain.
Le régime iranien devrait fournir des dollars américains aux prix fixés par l'État à des fins particulières, telles que l'importation de matières premières pour des usines ou de biens de consommation essentiels, et ainsi contrôler efficacement l'inflation et les prix intérieurs.
Cependant, en réalité, il s’agit d’une histoire scandaleuse de corruption flagrante, de népotisme et de kleptocratie où des dollars américains à des prix fixés par l’État sont distribués à une élite bien branchée qui réalise d’énormes profits aux dépens des Iraniens ordinaires.
Le 6 mai, le site Web Tabnak a publié un article intitulé « Les courtiers ont profité à 200 000 milliards de tomans de la devise de Jahangiri ». Un toman équivaut à 10 rials.
Eshaq Jahangiri, premier vice-président iranien, a établi et annoncé le taux de change officiel actuel du dollar américain. Ainsi, dans le langage persan actuel, « monnaie de Jahangiri » signifie dollars américains au taux de 42 000 rials.
Compte tenu de ce qui est calculé avec le taux du marché libre, 200 000 milliards de tomans équivalent à peu près à 13 milliards de dollars environ 11 milliards d’euros).
Tabnak a écrit : « Durant l'année persane 2018-2019, 20 milliards de dollars (17.8 milliards d’euros) ont été versés à différentes institutions à un taux de 42 000 rials (fixé par l'État). Si vous calculez le prix au taux du marché libre, la différence est d’environ 200 000 milliards de tomans. C’est ainsi que les dégâts causés par l’immense inondation du mois dernier ont été évalués à 35 000 milliards de tomans ».
Le journal Keyhan, porte-parole du guide suprême iranien Ali Khamenei, écrit: «Quelques semaines après la mise en œuvre du JCPOA, Mohammad Bagher Nobakht [alors porte-parole du gouvernement iranien] a annoncé la libération de 100 milliards de dollars d’argent gelé iranien. Bien que les responsables gouvernementaux aient, par la suite et dans un geste discutable, considérablement réduit le montant de cet argent, la question principale reste de savoir où cet énorme montant a été dépensé et qu'aucun responsable gouvernemental n'en a parlé.
Dans le cadre d’un autre aveu sur la corruption flagrante en République islamique et sur le fait qu’une infime partie des recettes d’exportation non pétrolières de l’Iran est restituée au pays, l’agence de presse officielle ISNA a publié un rapport accablant le 4 mars.
« Sur les 40 milliards de dollars d'exportations que le pays a réalisés au cours des 11 mois de cette année, seuls 8 milliards de dollars sont revenus dans le pays ».
Pendant ce temps, les prix des produits alimentaires les plus fondamentaux montent en flèche.
L'agence de presse IRNA a rapporté le 1er mai qu'après une hausse de 459,5 % de ses prix, l'oignon est le détenteur du record parmi les produits alimentaires.
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