Dans des propos tenus par des agences de presse officielles, le procureur général et révolutionnaire d’Ispahan, l’une des plus grandes villes d’Iran, a déclaré mardi que le cyclisme féminin était « haram » ou interdit.
« Selon la loi, le cyclisme féminin dans les lieux publics est haram. La police a reçu l’ordre de donner d’abord des avertissements aux femmes en vélo et de prendre leurs papiers d’identité. Sinon, leurs vélos seraient confisqués », a déclaré Ali Isfahani.
« Cela fait quelque temps déjà que les responsables de la prière du vendredi et les familles des martyrs se plaignent du fait que les femmes font du vélo dans les lieux publics », a déclaré le procureur, ajoutant que les cyclistes avaient été « harcelées ».
Au cours d’un sermon prononcé le 12 avril, Abolhassan Mahdavi, responsable provisoire des prières du vendredi à Ispahan, a sévèrement attaqué les responsables de la ville d’Ispahan et l’autorisation du cyclisme féminin. Il leur a demandé de s’attaquer au problème.
Seyed Yusuf Tabatabaie Nejad, représentant du Guide suprême de l’Iran dans la province d’Ispahan, a déclaré que « les responsables ne devraient pas permettre que l’identité religieuse et culturelle de la ville d’Ispahan soit ternie par des infractions aux normes ».
Il a également remercié le « bon » ordre et les « bonnes mesures » du procureur d’Ispahan pour traiter de questions telles que « le cyclisme féminin, le hijab, la promenade à chiens et les fêtes dans des vergers ».
Le fait que le régime iranien considère les femmes à bicyclette comme un acte de haram n'est pas nouveau. Le dirigeant de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei, a utilisé le mot « ostentation » pour faire référence au cyclisme féminin en 2016 et a déclaré que, si « les femmes circulaient en public devant des hommes sans lien de parenté avec elles », c’était « haram ».
Le régime a également intensifié ses patrouilles afin de créer une atmosphère de sécurité, en particulier pendant le mois de Ramadan.
À la lumière des tensions croissantes entre les Etats-Unis et l'Iran, associées à d'intenses sanctions économiques, le régime craint que des manifestations de rue ne se manifestent à nouveau dans tout l'Iran.
Source : Iran News Wire
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