CSDHI - Plus de 900 écrivains, poètes, essayistes et journalistes iraniens ont condamné les verdicts sévères prononcés récemment à l'encontre de trois membres éminents de l'Association des écrivains iraniens (IWA). Ils ont déclaré que ces condamnations étaient « injustifiées » et qu’elles constituaient une « grave atteinte aux droits fondamentaux de tous les Iraniens », ce qui « tue la liberté ».
La déclaration publiée le dimanche 19 mai appelle le pouvoir judiciaire de la République islamique à innocenter immédiatement et sans conditions, Baktash Abtin, Kayvan Bazhaan (Bajan) et Reza Khandan Mahabadi.
La justice iranienne a condamné ces trois hommes à six ans de prison, chacun, le 15 mai 2019.
Tous trois ont été reconnus coupables de « propagande contre l’Etat » et de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » pour avoir publié l’histoire interne de l’IWA, imprimé des publications internes et organisé des cérémonies commémoratives pour les membres de l’IWA assassinés par des agents officiels dans les années 1990. La sentence a été prononcée par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Mohammad Moghiseh, connu pour son traitement sévère des défenseurs des droits humains, des avocats et des membres de minorités religieuses.
Les 900 signataires de la déclaration ont insisté sur le fait que Abtin, Bazhan et Khandan Mahabadi ont été simplement condamnés pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression et exprimé leur opinion.
Dans une déclaration publiée plus tôt ce mois-ci, Rebecca Sharkey, directrice de la communication de PEN International, a déclaré : « Nous sommes solidaires de nos collègues iraniens qui sont visés en raison de leurs écrits et de leur activisme pacifique. Nous appelons les autorités iraniennes à abandonner toutes les charges qui pèsent contre eux et à respecter leur droit à la liberté d'expression ».
Selon PEN International, Abtin, Bajan et Khandan-Mahabadi ont été informés de ces accusations lors d'une audience au tribunal, en janvier, après quoi ils ont été emprisonnés pendant plusieurs jours avant d'être libérés sous caution. Il a indiqué que leurs dernières audiences à la cour dataient des 27 et 28 avril derniers.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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