Une chanteuse est poursuivie en Iran pour une prestation en solo lors d'une visite touristique du village d'Abyaneh.
Ali Isfahani, Procureur d'Isfahan, a annoncé son inculpation mardi 21 mai, ajoutant : « L'affaire préliminaire concernant cet incident a été classée sur le rapport de la police de renseignement pour la sécurité publique, et le Procureur de Natanz en assure le suivi. »
La chanteuse Neghar Moazam s'était rendue à Abyaneh le vendredi 17 mai pour une tournée touristique. Un clip vidéo de son interprétation solo à Abyaneh a été publié sur les médias sociaux.
Fereydoon Allahyari, directeur général du patrimoine culturel du régime dans la province d'Ispahan, a déclaré à cet égard : « Les guides touristiques sont titulaires d'une licence et sont informés de la réglementation professionnelle afin que les normes islamiques soient respectées. Ils sont tenus responsables des incidents qui se produisent lors de ces visites. »
Le chef de la prière du vendredi de Natanz, Ruhollah Amini, a également réagi à la performance en solo de Neghar. Il a déclaré : « Je condamne cette mesure éhontée et j'ai assuré le suivi de cette question par les voies appropriées. Les autorités en charge de ces cas assurent actuellement le suivi de cet incident... Les services judiciaires, le Département du renseignement et les forces de sécurité de l'État sont obligés de faire face à de tels incidents irrespectueux. Le maître du village et les autorités d'Abyaneh sont obligés d'empêcher cette mesure effrontée. La principale personne impliquée fait actuellement l’objet d’une poursuite judiciaire. » (L'agence de presse officielle Fararu - 21 mai 2019)
Sous les lois misogynes du régime des mollahs, les femmes sont interdites de chanter en publique et les chanteuses sont toujours censurées. Toutes les chanteuses sont obligées de rester à la maison depuis les premiers jours du régime théocratique.
Le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, affirme que la voix des femmes ne doit pas inciter au plaisir ceux qui écoutent et qu'elle ne doit être liée à aucune forme de corruption. « Les femmes n'ont pas le droit de chanter si leur chant conduit à la corruption et à la luxure ».
Source : le site Internet de la Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
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