CSDHI - La cyber police iranienne a bloqué plusieurs comptes Instagram de musiciens iraniens jouant dans la rue, a annoncé le site Web officiel, Tabnak, le 24 mai.
Asou Kahzadi, Naghmeh Morad Abadi et Mehrdad Mahdi font partie des artistes de rues dont les pages Instagram ont été bloquées.
Des messages sont apparus sur leurs pages Instagram déclarant que ces comptes avaient été bloqués sur ordre de la justice en raison de « contenus criminels » et parce que les « personnes impliquées dans les délits » faisaient l'objet d'une enquête.
La cyber police iranienne, connue sous son acronyme persan de « FATA » en Iran, a déclaré qu'elle intentait une action en justice contre les propriétaires des comptes interdits sur Instagram.
Elle n'a pas précisé la nature du « contenu » présumé « délictuel ».
Cependant, les pages des trois musiciens de rue, toujours disponibles en dehors de l’Iran, ne montrent que des images des musiciens interdits jouant de leurs instruments, ici et là.
Récemment, le procureur d’Ispahan a annoncé avoir porté plainte contre une chanteuse, « Negar Moazam », pour une prestation en solo lors d’une visite touristique du village d’Abyaneh.
Ali Isfahani, le procureur d'Ispahan, a annoncé qu’une action en justice avait été introduite et a ajouté : « L'affaire préliminaire concernant cet incident a été déposée à la suite des informations de la police du renseignement pour la sécurité publique, et le procureur de Natanz en assure le suivi ».
Neghar Moazam s'était rendu à Abyaneh, le vendredi 17 mai pour une visite guidée. Un clip vidéo de sa prestation de chant en solo à Abyaneh a été publié sur les réseaux sociaux.
Bien qu'Instagram soit la seule application occidentale en Iran encore tolérée par les autorités du régime, il y a de nombreuses informations sur le blocage des pages sur l’application populaire, parce qu’elles comportaient sur des « contenus délictuels » ou sur l’arrestation de personnes par la cyber-police et le système judiciaire.
Le régime a procédé à l'une de ses dernières séries d'arrestations visant la modélisation en ligne. L’agence de presse officielle Tasnim, affiliée à la force terroriste Qods des pasdarans, a rapporté, le 18 mai, que les arrestations avaient eu lieu dans la province centrale de Markazi, en Iran. Elle n’a pas précisé le nombre de personnes arrêtées, sauf pour dire qu’ils avaient été remis à la justice du régime iranien.
Le général Mohsen Karimi, commandant des pasdarans dans la ville centrale d'Arak, a déclaré que des membres du personnel des agences avaient été arrêtés pour « promotion de la vulgarité », en partie en partageant des photos de modèles sur les réseaux sociaux.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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