CSDHI - Un groupe de militants civils a été arrêté à Marivan, le 16 mai 2019, par la police iranienne à la suite d'une manifestation pacifique organisée pour protester contre la violence à l'égard des femmes.
« La violence à l'égard des femmes s'est intensifiée récemment, elles sont soit tuées par leurs proches, soit par des inconnus. Pendant des centaines d'années, les femmes ont été les victimes de cultures dominées par les hommes et elles sont soumises à cette culture à chaque instant de chaque jour », avaient écrit les militants dans leur déclaration ouverte. L'appel à la manifestation pacifique a été lancé par des activistes civils de Marivan, provenant de tous les horizons et groupes sociaux tels que des femmes, des étudiants, etc., qui ont participé à ce mouvement pacifique afin de condamner la violence faite aux femmes.
« Ces derniers jours, des défenseurs des droits des femmes et des militants civils à Marivan ont appelé la population à se rassembler, jeudi 16 mai, devant la tombe d’une victime de Marivan, Narmin Vatnkhah - récemment tuée par des personnes inconnues et pour des raisons inconnues - au cimetière du village de Koolan près de Marivan Ross à 16h30 ». L’un des militants participant à la manifestation a déclaré au Réseau kurde pour les droits de l’homme, KHRN :
Selon cette source, après que les activistes eurent tenté de participer au rassemblement, les forces de l'ordre ont tenté d'empêcher des personnes d'entrer dans le village en les menaçant et en exerçant des pressions sur elles tout en s’emparant de leurs cartes d'identité et saisissant les véhicules des participants.
La source a ajouté qu’après l’insistance des militants pour organiser le rassemblement, les forces de sécurité avaient arrêté certains d’entre eux.
Sept des militants arrêtés ont été identifiés à ce jour : Diman Fathi, Mojdeh Mardokhi, Hama Danesh, Hamid Ghobadi, Hemen Kani Sanani, Kawyar Khishkar et Somayeh Roozbeh.
Hamid Ghobadi aurait été relâché au bout d'une heure, mais il n'y a toujours aucune information sur le sort des autres détenus.
Selon cette source, malgré la collision des forces de l'ordre, certains militants rassemblés dans l'un des cimetières proches de Marivan ont réussi à atteindre leur objectif en brandissant des pancartes et en lisant leur déclaration finale, condamnant diverses formes de violence à l'égard des femmes.
Il convient de noter qu'au cours des derniers mois, en plus de l’augmentation de suicides parmi les femmes dans différentes villes du Kurdistan, 15 jeunes femmes ont été assassinées par leurs familles sous prétexte de défendre leur honneur. Dans ce dernier cas, deux belles-sœurs, dans le quartier de Naysar à Sanandaj, ont été assassinées par leurs pères et frères, le 8 mai 2019. En outre, une jeune femme a été assassinée samedi par des inconnus et son corps a été découvert par la population locale.
Source : Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN)
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