CNRI Femmes – Le meurtre de Romina Ashrafi par son père a provoqué de nombreuses réactions en Iran et dans le monde.
Un groupe d’habitants de Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan, a organisé des manifestations les 28 et 29 mai 2020, pour condamner le meurtre de Romina Ashrafi. La plupart des manifestants étaient des femmes qui brandissaient des photos de Romina et scandaient des slogans contre les lois misogynes des mollahs et les abus sur les enfants.
Les rassemblements de protestation ont eu lieu le 28 mai au parc Ayati et le vendredi 29 mai au centre de loisirs Abidar de Sanandaj.
Amnesty International a condamné le comportement des autorités iraniennes : Nous sommes horrifiés d’apprendre que Romina Ashrafi, 13 ans, a été décapitée dans son sommeil par son père dans un « crime d’honneur » en Iran. Nous sommes consternés par le fait que les autorités iraniennes ont ignoré à plusieurs reprises les appels de Romina à la protéger contre son père violent et abusif.
« Nous appelons les autorités et les législateurs iraniens à mettre fin à l’impunité de la violence contre les femmes/filles et à criminaliser la violence domestique. Ils doivent modifier l’article 301 du code pénal afin de garantir une responsabilité proportionnelle à la gravité du crime, sans recours à la peine de mort », a déclaré Amnesty sur Twitter, jeudi.
L’article 301 réduit les mesures punitives pour les pères impliqués dans des « crimes d’honneur ».
Le bureau de l’UNICEF en Iran a également réagi au meurtre de Romina Ashrafi par son père.
Mandeep O’Brien, représentante de l’UNICEF en Iran, a écrit dans un communiqué : « nous sommes profondément attristés par la mort tragique de Romina Ashrafi, une jeune Iranienne de 14 ans, par son père. À l’heure où les familles du monde entier restent chez elles pour se protéger de COVID-19, il est particulièrement dévastateur qu’une enfant perde la vie dans un acte de violence aussi brutal. Rien ne justifie la violence contre les enfants. »
Comme l’a déclaré la commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne dans un communiqué le 28 mai, la mort tragique de Romina est le résultat des politiques et des lois oppressives et médiévales du régime clérical misogyne qui encouragent et promeuvent la violence contre les femmes et les filles. Le fascisme religieux au pouvoir en Iran est responsable du meurtre de Romina Ashrafi.
La commission des Femmes du CNRI a exhorté la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, le Conseil des droits de l’homme, les instances internationales et les rapporteurs spéciaux des Nations Unies pour les droits des femmes et des enfants à condamner le régime iranien pour ses lois et pratiques misogynes qui perpétuent ces assassinats.
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