Iranian regime’s parliament
Le nouveau parlement du régime iranien a commencé ses travaux mercredi au milieu de la flambée de coronavirus. La première session publique du majlis a mis en évidence les luttes intestines et les impasses croissants du régime en Iran.Ce parlement se compose principalement des membres de la faction du guide suprême des mollahs, Ali Khamenei. Ce dernier a massivement purgé les candidats de la faction rivale, malgré leurs services au régime clérical au cours des 40 dernières années. Bien que l’élection fictive ait rencontré un boycott sans précédent, Khamenei et les responsables du régime ont caché l’existence de l’épidémie du COVID-19 pour avoir une participation plus importante, transformant ainsi l’Iran en l’épicentre du virus mortel.
La question est de savoir pourquoi il en est ainsi ?
Le «réformisme» de façade du régime avec un président comme Hassan Rohani, qui avait écrit dans son livre qu’il était le premier à forcer le voile obligatoire en Iran, a échoué lorsque la population se sont soulevé en 2018 et ont scandé : «réformiste, conservateurs, votre jeu est terminé ». Ce jeu de gouvernement «réformiste», qui n’est qu’une façade pour encourager l’Occident à poursuivre sa politique de complaisance, a de nouveau échoué après que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire avec l’Iran en 2015, citant le comportement malveillant du régime et ont réimposé les sanctions contre le régime.
Khamenei, confronté à une société agitée et à l’isolement international, voit la solution dans plus de répression, bien qu’il sache clairement que cela radicalisera encore plus la société iranienne et augmentera la possibilité d’une révolution. Pour cette raison, il a maintenant l’intention d’utiliser son parlement trié sur le volet pour rendre son régime unipolaire, car ce régime, après les événements des deux dernières années, en particulier après les manifestations de 2019, n’est pas en mesure de gérer la moindre opposition.
Lors d’une vidéoconférence le 18 mai avec les membres de la milice du Basidji se faisant passer pour des étudiants, tout en exprimant sa crainte d’un soulèvement et le rôle de premier plan joué par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), Khamenei a déclaré: «Je croire en un jeune gouvernement qui est attaché aux valeurs du Hezbollah [l’Islam réactionnaire] qui peuvent guider le pays à travers des détroits difficiles… Par jeune, je ne veux pas seulement avoir quelqu’un de 32 ans à la tête du gouvernement. Non, il y a certains qui sont jeunes même dans leur vieillesse, comme Qassem Soleiman, à qui je pense jour et nuit. »
Bien qu’il soit le plus haut responsable du régime, Khamenei, dans sa lettre au nouveau parlement, a tenté de se distancier des mauvaises politiques économiques et sociales de la dernière décennie, dont Rohani a été président pendant près de huit ans. Khamenei a déclaré: «Nous devons reconnaître la décennie de progrès et de justice; nous n’avions pas un score de justice acceptable. Cette vérité devrait inciter chacun à faire un effort commun pour améliorer la condition des pauvres et en faire une priorité. »
«Avec le pouvoir judiciaire, qui garantit les lois à appliquer, le Majlis [parlement] a d’autres pouvoirs et droits. Le droit de perquisitionner, d’accepter ou de rejeter les dirigeants de l’exécutif, le droit d’avertir et de poser des questions et même de destituer le gouvernement font partie des droits du Majlis », a ajouté Khamenei dans sa lettre.
À cet égard, le site Web officiel de Khabar Fori a cité Mohammadreza Khabbaz, ancien député du régime de la faction de Rohani : Il est fort possible que [les nouveaux députés] mettent en accusation Rohani. Leur intention est de prendre le contrôle total du gouvernement. Ils ont également des plans pour former un gouvernement qui est aligné avec eux afin qu’ils n’aient aucun problème dans la mise en œuvre de leurs plans. Ce gouvernement est plus faible que de tenir tête au Parlement. Le ministre de l’Intérieur a dit à plusieurs reprises: “Nous sommes subordonnés aux parlementaires”. Un gouvernement qui ne résiste pas au Parlement et aux demandes illégitimes et irrationnelles de ses membres est faible. Par conséquent, le gouvernement succombera au Parlement parce qu’il ne pourra pas du tout s’opposer au Parlement. »
Tout en rappelant au nouveau parlement du régime que son régime est submergé de problèmes, et en désignant les manifestations en Iran en 2018 et 2019 comme des «incidents», Rohani a plaidé mercredi auprès du nouveau parlement : «À partir du début de 2018 et fin 2019, nous avons fait face à une nouvelle ère pour le gouvernement et nous avons dû passer de la stratégie d’ouverture et de progrès à la stratégie d’endurance et de tolérance. Les conditions qui ont créé les conditions économiques les plus difficiles pour l’Iran depuis 2019. Vous connaissez les statistiques et les conditions difficiles dans lesquelles nous nous trouvons. Nous traversons une année très difficile. Nous sommes confrontés à la fois aux sanctions de l’ennemi [États-Unis] et à la provocation de l’ennemi [Résistance iranienne] et au dangereux coronavirus, le gouvernement tend la main au 11e Parlement. Il attend la fraternité du Parlement. »
Bien que le guide suprême du régime puisse sembler proche d’avoir le gouvernement souhaité, il est dans une impasse. D’une part, son nouveau parlement est très faible car, comme l’a dit Abdolreza Rahmani Fazli, ministre de l’Intérieur du régime, ce parlement est le résultat d’une simulacre d’élection qui s’est tenue dans une situation de sécurité particulière en raison des «incidents de novembre, la mort de Qassem Soleimani, la catastrophe de l’avion de ligne ukrainien et l’épidémie de coronavirus. » Il a également rappelé indirectement à Khamenei que ce parlement était le résultat d’une élection qui a été massivement boycottée. Avec une fondation aussi faible, Khamenei pouvait difficilement poursuivre son processus d’élimination de la faction rivale, cart ce dernier ne restera pas silencieuse, d’autant plus que les cas de pillages et de crimes de la faction de Khamenei ne sont pas secrets.
Mais la principale crainte des deux factions est un soulèvement national et le rôle de la Résistance iranienne. Parce que la répression du gouvernement, les luttes intestines croissantes et la fracture au sommet de son régime entraîneront un soulèvement et une explosion inévitable dans la société.
À cet égard, Khabbaz a déclaré au site Khabar Fori: «Le gouvernement et le parlement sont deux ailes d’un oiseau. Tout comme un oiseau vole avec deux ailes, notre [régime] volera avec deux ailes de l’exécutif et du législatif. Ce vol ne se produira pas si l’une de ses ailes ou les deux sont défectueuses ou inaptes. Même si les deux ailes sont incohérentes ou en conflit l’une avec l’autre, naturellement l’oiseau non seulement volera mais tombera. Lorsque les deux ailes se font face, la situation dans le pays va empirer, non seulement les problèmes des gens ne seront pas résolus, mais ils augmenteront. ”
Bien que le régime ne soit pas capable de résoudre les problèmes économiques ou sociaux, l’augmentation ou la diminution de l’oppression augmentera de toute façon les risques de chute des mollahs. Le régime des mollahs est dans une impasse inextricable.
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