CSDHI - Neuf lauréats de prix Nobel ont écrit une lettre conjointe au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains pour demander la libération de deux brillants étudiants iraniens.
Ils ont averti que l'arrestation et la détention des étudiants, Amir Hossein Moradi et Ali Younesi, par le régime iranien, ne fera que permettre une plus grande répression contre les étudiants et les dissidents.
Les lauréats du prix Nobel qui ont envoyé cette lettre au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains sont le professeur Barry Barish, le professeur David Wineland, le professeur John Lewis Hall, le professeur Richard Roberts, le professeur Elias Corey, le professeur Thomas Cech, le professeur Jerome Friedman, le professeur John Polanyi et le professeur Sheldon Glashow.
Ces deux personnes sont des étudiants primés de l'université de technologie Sharif, dans la capitale iranienne. Après presque un mois sans nouvelles, le régime a finalement admis que les deux hommes avaient été arrêtés, simplement en raison de leur opposition au régime au pouvoir.
Dans la lettre, les lauréats du prix Nobel ont souligné que M. Moradi avait reçu la médaille d'argent en 2017 pour les Olympiades d'astronomie et d'astrophysique. M. Younesi a remporté les médailles d'argent et d'or en 2016 et 2017.
Ils sont tous deux partisans de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI / MEK) - la principale opposition au régime iranien. L'OMPI/MEK oeuvre pour la liberté, la démocratie, le respect des droits de l'homme et l'égalité pour tous en Iran et elle dispose d'un large réseau de partisans à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iran.
Le régime iranien, comme l'ont souligné les lauréats du prix Nobel, est extrêmement préoccupé par la probabilité d'un autre soulèvement majeur en Iran. Le dernier soulèvement majeur a eu lieu en novembre de l’année dernière et il a ébranlé les fondements du régime, lui faisant comprendre qu’il n’était pas invincible et faisant ressortir le fait que le peuple est la principale force derrière l’effondrement inévitable du régime.
C'est pour cette raison que le régime a recours à la répression du peuple - en arrêtant ceux qui représentent une grande menace pour le pouvoir du régime et en utilisant la violence contre les manifestants et les manifestantes. Lors du soulèvement de novembre 2019, des milliers de personnes ont été arrêtées, emprisonnées et même tuées. Pourtant, cela n'a fait que rendre le peuple iranien plus déterminé à voir le régime s'effondrer.
Dans leur lettre, les lauréats du prix Nobel ont également soulevé la question de l'épidémie de coronavirus qui se propage dans tout le pays, en particulier dans les prisons où les détenus sont extrêmement vulnérables en raison des mauvaises conditions de détention et de la surpopulation généralisée.
S'exprimant sur les conséquences de l'arrestation de MM. Younesi et Moradi, les lauréats ont déclaré que les experts des droits humains pensaient que leurs arrestations « serviront à préparer le terrain pour une répression généralisée et brutale de tous les opposants, en particulier du mouvement étudiant, ce qui équivaudrait à une violation flagrante des droits de l'homme dans les mois qui suivront l'épidémie de coronavirus".
Ils ont demandé au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme de prendre des mesures appropriées et urgentes pour que ces deux personnes, et tous les prisonniers politiques, soient libérés immédiatement.
L'Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI/MEK) a annoncé les noms de 18 autres personnes, parmi les nombreuses qui ont été arrêtées.
Source : Stop au Fondamentalisme
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